Reprise du procès de Samire Lymani, aux assises de l'Hérault, ce lundi 15 janvier. L'ex-compagnon d'Aurélie Vaquier, retrouvée dans un sarcophage de béton le 7 avril 2021, à leur domicile de Bédarieux, est jugé pour meurtre depuis le mardi 9 janvier 2024.
Samire Lymani, décrit par les experts comme un homme à la personnalité complexe, continue à clamer son innocence devant les assises de l'Hérault.
C'est ce lundi 15 janvier 2024 qu'il va pouvoir répondre aux interrogations de la cour sur son comportement et ses réactions entre le moment de la disparition d'Aurélie Vaquier et la découverte du corps.
Plus de trois semaines avant d'alerter les gendarmes
Aurélie Vaquier et Samire Lymani, alors âgés tous deux de 38 ans, avaient emménagé à Bédarieux, dans le Haut-Languedoc, en novembre 2020, cinq mois après leur rencontre. Leur relation s'était vite dégradée, avec de fréquentes disputes.
Selon les dires de l'accusé, la jeune femme aurait disparu pendant son absence, alors qu’il était en déplacement en région lyonnaise pour aller récupérer un de ses fils et son neveu, le 28 janvier 2021.
À son retour au domicile conjugal, dix jours plus tard, le logement était vide et il aurait reçu un message de sa compagne indiquant qu’elle partait quelques jours se mettre au vert, pour écrire.
Il lui faudra 26 jours avant d'alerter les gendarmes. Aurélie Vaquier, très présente sur les réseaux sociaux, n'a plus donné signe de vie depuis des semaines.
Date de la mort indéterminée
Son corps sera finalement retrouvé par les enquêteurs le 7 avril 2021, enveloppé dans une bâche bleue, enseveli sous une dalle en béton, surmontée par une petite estrade en bois, au domicile conjugal. La victime portait des vêtements d'intérieur, avec des chaussons à ses pieds.
Selon la médecin légiste, Aurélie Vaquier n’a pas été droguée, ni frappée. Sur le corps, seule une lésion, une trace de pression, a été observée au niveau de la gorge. Le téléphone portable de la jeune femme et son chéquier avaient été retrouvés derrière une plante, dans le domicile.
Selon la défense, une autre personne aurait pu assassiner Aurélie Vaquier, un ADN inconnu ayant été retrouvé sur la bâche qui entourait le corps de la jeune femme.
Jugé pour meurtre sur conjoint, Samire Lymani encourt la réclusion criminelle à perpétuité.