Face à la crise et à l'inflation, les associations qui viennent en aide aux plus démunis peinent à faire face. Tandis que le nombre de demandes explose, celui des dons réduit. C'est le cas à l'épicerie solidaire de la Croix Rouge de Gignac dans l'Hérault.
Pâtes, riz, gâteaux et produits de première nécessité, les banques alimentaires fournissent moins. Depuis deux ans, elles aussi doivent faire face aux différentes crises.
À l'épicerie solidaire de la Croix Rouge de Gignac à l'ouest de Montpellier, les bénévoles sont aux petits soins malgré les difficultés d'approvisionnement. Ces mois-ci, entre 20 et 26 familles sont soutenues par l'association alors que les années précédentes, les besoins en aide alimentaire ne dépassaient pas 15 ménages. Odette Grattepanche, responsable de la Croix Rouge de Gignac est frappée de ce constat.
Il y a beaucoup de gens qu'on avait jamais vus et qui viennent demander à manger parce qu'ils n'ont plus rien.
Odette Grattepanche
Comment en bénéficier ?
Pour accéder au magasin, les clients doivent faire un dossier auprès des services sociaux. Ensuite, les ménages en grande difficulté économique peuvent payer seulement 10% du prix initial de la denrée. Depuis quelques temps, cette solution devient nécessaire pour certains, qui ont dû s'y résoudre.
"La Croix Rouge c'est une grosse aide pour nous, au niveau alimentaire pour les enfants ou pour l'hygiène...", reconnaît Stéphanie une mère qui élève seule ses sept enfants.
Des moyens qui réduisent
Odette Grattepanche explique "depuis le Covid, les gens ont perdu leur travail, il y a beaucoup de mamans seules avec leurs enfants mais aussi quelques retraités".
Malheureusement pour l'association, alors qu'elle voit ses réserves réduire à vue d'oeil et le nombre de dons baisser, elle se retrouve dans l'obligation de réguler ses propres dons afin que tout le monde puisse en bénéficier.
Pour tenter, tant bien que de mal, de pallier ces nombreux besoins, la Croix Rouge organise une collecte alimentaire samedi 21 janvier au Lidl de Gignac. L'objectif ? Faire appel à la générosité de chacun pour renflouer les stocks de l'association.
Ecrit avec Sébastien Banus et Maryline Barate