Difficile de comprendre ce qui se passe ce mercredi matin à la faculté Paul Valéry de Montpellier. Pour les uns, il y a blocage partiel, mais pour d'autres non. En fait, il n'y a plus de cours et une petite centaine de jeunes était réunie sur le parvis en AG pour voter... l'interdiction des caméras.
L'université de Lettres Paul Valéry à Montpellier sera-t-elle de nouveau perturbée ou bloquée par un mouvement étudiant ?
Après la réouverture du site lundi et la présence de contrôles et d'agents de sécurité, le tout avec un seul accès possible sur le campus, la situation est confuse. Seule certitude, il n'y a plus de cours mais l'administration fonctionne.
Ce mercredi matin, une Assemblée générale a eu lieu mais elle a été très peu suivie. Seulement 80 personnes y ont assisté pour essayer de mettre en place un nouveau blocus. Des jeunes qui refusent d'être filmés et évidemment refusent aussi les interviews. Pire, notre équipe de reportage, visiblement indésirable, a été priée de ne surtout pas filmer le vote à main levée.
Une journée sous tension
La tension a monté dès le début de matinée car le président aurait refusé d'ouvrir une salle ou un amphi pour les bloqueurs. Donc, pour faire pression sur lui, ils ont tenté de bloquer un bâtiment où il y avait des cours. Mais en vain.
Les étudiants en cours étaient furieux. Le ton est monté et un étudiant non bloqueur aurait été blessé très légèrement.
Du côté de la direction et des forces de l'ordre, on affirme que la bibliothèque et les bâtiments administratifs restent accessibles sans occupation.
Cette journée sur le campus a été marquée par de nombreux incidents. Tôt ce matin, un groupe d'une cinquantaine d'étudiants s'est introduit par effraction sur le campus et a cherché à bloquer divers bâtiments avec des objets récupérés sur les chantiers en cours (grilles, parpaings, etc.)...
La finalité d'un tel mouvement pose question. On ne voit pas à quoi rimerait le blocage de bâtiments, alors que les cours sont terminés et les examens passés ou en passe de l'être.
Demain l'accès aux postes de travail sera rendu de nouveau possible. Nous ouvrirons de façon sécurisée une porte par bâtiment pour que chacun puisse accéder à son bureau et continuer ou reprendre un travail trop longtemps accompli dans des conditions dégradées. Pour des raisons de sécurité, nous maintiendrons uniquement un accès piétons" a déclaré Patrick Gilli, président de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3.