La cour d’appel de Montpellier a assoupli le contrôle judiciaire de Denis Agret, médecin montpelliérain connu pour ses prises de position contre les vaccins et contre le pass sanitaire. Il peut à nouveau participer à des manifestations et s’exprimer sur les réseaux sociaux.
Médecin montpelliérain, Denis Agret se distingue par ses prises de position contre le vaccin anti Covid-19 et contre le pass sanitaire, aussi bien en ligne que dans la rue. Il est actuellement placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre de plusieurs procédures engagées à son encontre. En l’attente de ses procès programmés le 18 janvier et le 23 février, il avait demandé à pouvoir de nouveau manifester et s’exprimer sur les réseaux sociaux. Ce lundi, la cour d’appel de Montpellier a accédé à ses demandes.
Menaces de mort et divulgations de données personnelles
Denis Agret doit comparaître le 18 janvier prochain pour des "menaces de mort" qu’il aurait proférées à l’encontre de dirigeants de l’Agence Régionale de Santé Occitanie lors d'une manifestation en septembre dernier. L'institution avait réagi dans un communiqué, dénonçant des propos "menaçants" et "d'une grande violence".
Aux côtés de la youtubeuse conspirationniste suisse Chloé Frammery, Denis Agret est également accusé d’avoir divulgué sur les réseaux sociaux le nom d’une infirmière héraultaise, en l’associant à la mort d’une adolescente qu’elle a vaccinée contre le Covid-19, alors qu’aucune causalité n’a pour l’heure été établie entre ces faits.
La figure de proue du mouvement contre le vaccin anti Covid-19 sera également jugée le 23 février dans le cadre d’une autre procédure engagée par le parquet de Montpellier. Denis Agret aurait demandé à des enfants d'enlever leur masque devant une école, les aurait photographiés avant de publier ces images sur Facebook.
Depuis le lancement de ces différentes enquêtes, Denis Agret a rendu sa carte de médecin. Il avait été placé en garde à vue le 5 octobre.
Allègement du contrôle judiciaire
Dans le cadre de son contrôle judiciaire, son ordinateur et ses téléphones portables lui avaient été confisqués.
Son avocat, Me Jean-Charles Teissedre, a contesté ce point, estimant que "l'interdiction de surfer sur les réseaux sociaux n'est pas prévue dans le code de procédure pénale pour le contrôle judiciaire"
Ces interdictions étaient tout à fait disproportionnées par rapport aux infractions reprochées, et surtout, elles étaient infondées juridiquement. C'est ahurissant de constater de telles atteintes aux droits des citoyens. L'allègement du contrôle judiciaire est implacable, et est évidemment une satisfaction pour la défense.
Me Jean-Charles TeissedreAvocat de Denis Agret
La chambre des appels correctionnels de Montpellier a ordonné la restitution de ses téléphones portables et de son ordinateur. Denis Agret peut à nouveau se rendre en manifestation.