Puisque les salles obscures sont toujours fermées, pourquoi ne pas faire son film soi-même ? Pendant les vacances scolaires, une association de Montpellier propose aux pré-ados de tourner leur propre film afin de transmettre aux plus jeunes le goût du cinéma.
Maquillage, décors et accessoires sont prêts, les acteurs sont impatients de passer à l'écran. Ils ont de 8 à 11 ans et participent à un atelier de cinéma, en conditions réelles. L’atelier « Dans la peau des cinéastes », propose la découverte et la réalisation d’un remake de film. L’objectif est de s’approprier un univers et de réaliser une nouvelle version du film. Les jeunes peuvent également découvrir diverses astuces cachées derrière la création d’un film.
Sur le story-board : un chien à trois têtes, des sorciers et des balais... Les cinéastes en herbe tournent leur version de Harry Potter. Pendant trois jours, ils découvrent les coulisses du 7ème art.
"Nous sommes un chien à trois têtes, à chaque scène on va changer de rôle," explique la jeune actrice. "Ca nous explique un peu comment les gens font le cinéma, on fait notre propre cinéma d'Harry Potter sans aller à Hollywwood" s'enthousiasme son jeune partenaire.
Tous les participants passent devant et derrière la caméra pour que chacun trouve sa place dans ce projet collectif.
Ce qui est intéressant dans ce genre d'atelier, c'est qu'il y a un peu d'analyse filmique, il y a de la création brute avec des matériaux, du carton recyclé, des costumes qu'ils recréent, avec lesquels ils se déguisent, donc ça permet d'avoir un panel assez large de l'activité autour du cinéma.
De l'éducation à l'image
Brand à Part est une association culturelle implantée à Montpellier qui développe des projets culturels, artistiques et pédagogiques valorisant les liens entre cinéma, mémoire et patrimoine. Depuis sa création, Brand à Part s’attache à diffuser auprès du grand public le cinéma de création, les films d’auteurs, les films de patrimoine et d’archives.
A chaque étape, les enfants redoublent de créativité pour reconstituer les scènes du film, avec un petit budget. Des décors aux trucages en passant par les affiches, ce sont eux qui s'occupent de tout.
On apprend à comprendre comment se fabrique une image, pour ensuite avoir un regard plus ouvert, plus critique aussi, sur les choses que l'on regarde à la TV, sur les tablettes. On parle beaucoup de ça aussi avec les enfants.
Aujourd’hui, Brand à Part propose des actions culturelles essentiellement en zones urbaines et péri-urbaines mais souhaite développer des projets similaires en zones rurales.