Est-ce une bonne idée d'investir vos économies dans une œuvre d'art ? De plus en plus de Français et aussi d'entreprises franchissent le pas... Jusqu'à ce lundi soir, Montpellier (Hérault) accueille la foire de l'art contemporain à l'Arena.
Di rosa ou encore Combas... Ces noms vous parlent certainement : ce sont des stars de l'art contemporain. Mais ceux qui les aiment le plus, ce sont les initiés qui les ont achetés dans les années 1980...
"Ils ont acheté des pièces quelques milliers de francs à l’époque, et maintenant elles valent quelques dizaines de milliers d’euros !" observe David Garcia, de AD Galerie de Montpellier, présent à la Foire méditerranéenne des arts contemporains. Faire un tel coup, c’est le rêve pour un investisseur. Mais dans l'art comme à la bourse, le mieux reste de jouer la sécurité...
"La recette c’est d’investir sur des artistes qui sont reconnus au niveau national, international, qui font des expositions dans les musées, qui ont un certain passé et une histoire, et en principe alors le risques est très faible, explique David Garcia. Paradoxalement, plus vous mettez une somme importante, plus le risque est faible parce que vous allez sur des artistes connus".
Face à la baisse des revenus des placements bancaires, les heureux détenteurs d'un patrimoine se tournent de plus en plus vers le marché de l'art. Car à partir d'un investissement supérieur à 20.000 euros, les taux de rentabilité flirtent avec les 6 %. Mais les particuliers ne sont pas les seuls sur le coup. Les entreprises, grâce au système de la location achat notamment, sont de plus en plus nombreuses à placer leur argent dans des œuvres.
"Depuis que des dispositifs comme le leasing s’est développé pour les entreprises, j’ai des clients qui sont passés à l’acte là où ils ne l’auraient peut-être pas fait, grâce à ce dispositif d’acquisition qui permet d’étaler et d’optimiser fiscalement l’acquisition d’une œuvre » note Christian Guex, Galerie Au-delà des apparences (Annecy).
Leasing mais aussi et surtout mécénat comme moteur de l'achat d'art. La fondation LVMH par exemple, a permis à Bernard Arnault de déduire près de 500 millions d'euros des revenus de son entreprise.