"Ces 108 tombes représentent les 99 femmes mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint et les 9 travailleuses du sexe mortes dans l'exercice de leur métier, depuis le 25 novembre dernier", détaille Luna* (le prénom a été modifié), militante au sein du collectif héraultais.

© Collectif Nous Toutes 34
Hasard du calendrier : cette année, le rassemblement féministe montpelliérain tombait en même temps que la manifestation contre la loi "sécurité globale". "Au début, il n'y avait pas grand-monde. Puis le cortège de manifestants est arrivé vers 11h30 : nous avons pu échanger avec eux et prendre la parole publiquement pour expliquer notre action", poursuit Luna.
Réaliser une action choc pour marquer les esprits
Avant le deuxième confinement, le collectif envisageait de manifester devant les instances "défaillantes" dans la lutte contre les violences faites aux femmes.Sur les réseaux sociaux, le groupe militant a donc proposé à sa communauté de remplir un formulaire pour participer à cette action du 21 novembre. "Nous sommes contentes, tout le monde est venu !"Nous voulions aller devant les commissariats et les tribunaux. Mais avec le Covid, nous avons dû réfléchir à d'autres possibilités : on voulait trouver des gestes forts, tout en restant dans le respect des gestes barrières.
Pendant plusieurs minutes, figées sur la place de la Comédie, toutes les participantes ont arboré une pancarte avec le nom et l'âge d'une victime qu'elles ne connaissaient pas. "C'est une façon pour nous d'honorer la mémoire de toutes ces femmes", conclut Luna.

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