Le groupe pharmaceutique Sanofi a inauguré il y a cinq mois un nouveau site à Montpellier pour la préparation de traitements médicaux. Seul hic, le groupe a créé de nouveaux locaux un an après avoir détruit une usine sur le site de Montpellier. Coût du gâchis : près de 100 millions d'euros.
Le problème est que cette nouvelle orientation fait surface quelques mois après la destruction d'une usine sur le site de Montpellier.
Le site achevé en 2012 avait été détruit alors que l'usine n'a jamais été mise en service. La société avait avancé un sombre "changement de stratégie".
Le projet avait coûté 107 millions d'euros.
Xavier Tabary, directeur du site montpelliérain voit cette nouvelle création comme le fruit d'un processus naturel d'adaptation à un marché toujours plus concurrentiel :
La nouveauté c'est une modernisation avec un suivi. Avec ce nouveau bâtiment, on rassemble des activités qui étaient autrefois dispersées sur le site. Ce n'est pas une révolution mais une évolution naturelle pour se mettre au meilleur niveau.
Les salariés crient au scandale
Les salariés du collectif Anti-Sanofric, qui, aujourd'hui, comparent cette nouvelle cellule à un coup de communication, crient au scandale.
Ils pointent l'inutilité de tels travaux qui n'auront aucune retombée sur l'emploi
Je sais pas pour qui on a fait cet investissement mis à part pour la vitrine et la communication. Pas pour notre métier en tous cas. Ca ne crée pas un emploi donc pourquoi autant de communication? s'insurge Michel Régent Membre du collectif Anti-sanofric des salariés en lutte
Pas de création de poste donc, sur ce site qui a déjà connu plusieurs plans sociaux, le dernier en 2012.
Sur les 985 employés, 40 personnes ont été formés pour travailler au sein de cette nouvelle unité.