Nous vous le révélions en début de semaine : samedi 23 mars à Montpellier des policiers étaient bien vêtus de gilets jaunes pour s'infiltrer auprès des casseurs. Cette stratégie visait à interpeller un individu qui sévissait depuis plusieurs semaines.
On en sait désormais un peu plus sur les méthodes employées par la Police de Montpellier le 23 mars 2019, en marge de l'acte 19 des " Gilets Jaunes".
Samedi dernier, comme le révélait France 3 Languedoc-Rousssillon dans une vidéo, des policiers étaient bien vêtus de gilets jaunes pour interpeller des casseurs. Ou plutôt, un casseur.
Une cellule spéciale à l'Hôtel de Police
A l'hôtel de Police de Montpellier une cellule spécifique d'investigation a été mise en place pour identifier les auteurs d'infractions en marge des manifestations des" gilets jaunes". Le directeur départemental de la securité publique de l'Hérault, Jean-Michel Porez, explique en vidéo la stratégie mise en place :
Identifié comme un leader des casseurs
Ces hommes au chapeau de paille et bermuda, n'étaient pas là pour faire du maintien de l'ordre mais se rapprocher d'un homme repéré depuis plusieurs semaines.
" On l'avait identifié comme un leader des casseurs, on le suppose être l'auteur principal de nombreuses dégradations. Il a été décidé avec l'autorité judiciaire de mettre en place ce dispositif " explique Rémy Alonso, du syndicat Alliance.
A plusieurs reprises, cet individu avait été repéré en train des dégrader et d'incendier du mobilier urbain et des vitrines, notamment le restaurant Mac donalds de la place de la Comédie.
Le suspect faisait l'objet d'une enquête depuis le mois de février, comme l'indique nos confrères de RTL.
"On s'est fait passer pour des petits nouveaux"
Problème : la police connaissait son visage, mais aucune information sur son nom ou son adresse. Ils ont donc décidés d'infilter le cortège sans se faire repérer.
" On a même pu discuter avec lui, se faire passer pour des petits nouveaux venus pour casser et ensuite on l'a interpellé " explique un policier présent sur place.
Appellé à comparaître lundi 25 mars, l'homme a demandé un renvoi de l'audience et a été incarcéré dans l'attente de son procès.