Un SDF qui s'était fait voler son chien a pu le récupérer rapidement grace à l'intervention d'un magistrat touché par sa peine.
"Il était une fois Robert Szasz, un SDF roumain de 35 ans qui n'avait plus rien à part son chien...."
C'est une fable moderne. Une belle histoire que nous allons vous raconter.
Il dort le long de la baie vitrée du tribunal
Robert dort tous les soirs depuis un an et sur une aile à l'extérieur du palais de justice de Montpellier.Chaque soir, il s'installe contre la baie vitrée qui longe la salle des pas perdus.
Ceux qui lèvent la tête le voient à travers la vitre. Policiers et magistrats tolèrent sa présence :
" Il est calme, ne boit pas, et il évite, par sa présence que l'on taggue cette aile du palais".Il est calme, ne boit pas
Robert et ses chiens, Maya et Rouky, font partie du paysage de la cité judiciaire montpelliéraine.
Les employés et les collégiens qui le croisent le connaissent un peu. A défaut de lui donner la pièce, ils lui disent bonjour, échangent quelques mots, lui commandent à manger...
Le vol de Maya
Un jour, Robert se fait voler sa chienne Maya.Alors qu'il s'est assoupi, une voiture s'arrête à son niveau, deux individus en descendent et repartent avec Maya.
Robert, désemparé, pleure à chaudes larmes. Un magistrat passant devant lui s'arrête et lui demande les raisons de sa tristesse.
Sa seule famille
"On m'a pris Maya. Elle est ma seule famille", sanglote l'homme.Touché, le magistrat lui conseille d'aller porter plainte.On m'a pris Maya. Elle est ma seule famille
A sa demande, les policiers du commissariat de la place de la Comédie visionnent les caméras de video surveillance. Les voleurs sont identifiés grâce à la plaque minéralogique de leur voiture et interpellés. Ils seront jugés le 22 octobre.
"Je n'y croyais pas. Je n'aurais jamais cru que l'on retrouverait mon chien et surtout aussi vite, sourit Robert Szazs. Je suis très heureux. Je ne sais pas qui est intervenu mais je remercie tous ceux qui m'ont aidé à retrouver Maya".Je n'y croyais pas. Je n'aurais jamais cru que l'on retrouverait mon chien
Humanité
Emouvante pour certains, cette histoire fait grincer des dents au palais. "Il y a des jusiticiables qui attendent des années pour que leur affaire soit instruite et jugée", soupire un employé du tribunal. D'autres en revanche sont touchés : "C'est une belle histoire, et cela montre l'humanité des magistrats", sourit cet autre.Tout le monde en revanche sera d'accord sur un point : on n'a pas le droit de voler son chien, à un homme qui n'a plus rien.