La candidate des Verts pour les municipales à Montpellier a été écartée par le bureau exécutif du parti. Elle avait été élue au mois d'octobre lors d'une primaire remportée face à Jean-Louis Roumégas.
Le dernier sondage la donnait gagnante de l'élection municipale à Montpellier, pourtant Clothilde Ollier, la tête de liste d'Europe Ecologie les Verts ne portera pas les couleurs des Verts en mars prochain. Les instances du parti lui on retiré son investiture samedi soir, comme le révèlent nos confrères de Midi libre et nous confirment les instances locales, averties tardivement dans la soirée du samedi 18 janvier.
L'ex- maire de Murles qui avait remporté la primaire en octobre dernier face à Jean-Louis Roumégas a été suspendue "à titre conservatoire" par le bureau exécutif du parti.
Divorce consommé
Depuis plusieurs semaines, le divorce semblait avoir été consommé avec une partie des militants notamment après le choix de la candidate de se rapprocher de formations politiques telles que le groupe Confluence composé de plusieurs membres de la France Insoumise.Très critiqué également, le choix de Clothilde Ollier de modifier son équipe de campagne en écartant Manu Reynaud son binôme désigné à l'issue de la primaire, au profit de Jean-Yves Dormagen.
Premières réactions
Contactée, Clothide Ollier n'a pour l'instant pas réagi à cette décision prise par les instances d'EELV. Contrairement à Jean-Louis Roumégas qui lui, se félicite de cette décision : "Mieux vaut tard que jamais. Il était temps de réagir. Les faits nous donnent raison : on avait dénoncé les tricheries durant la primaire, l'absence de fonctionnement collectif du parti depuis que Clothide Ollier avait été élue. Nous avions, pour toutes ces raisons, quitté cette liste. Pendant sa campagne, elle a trahi les adhérents : on voulait une liste ouverte or elle a transformé la liste en cartes de partis politiques qui venaient se servir sur le dos de l'écologie.Pendant sa campagne, elle a trahi les adhérents : on voulait une liste ouverte or elle a transformé la liste en cartes de partis politiques qui venaient se servir sur le dos de l'écologie
Je constate que la décision de retirer le soutien à la tête de liste de #Montpellier suscite beaucoup d'interrogations.
— Julien Bayou (@julienbayou) 19 janvier 2020
L'ambition individuelle ne peut s'affranchir du collectif. Et l'écologie est notre priorité. ⬇️
Ce midi, le secétaire national d'Europe Ecologie les Verts a expliqué la mise à l'écart de Clothilde Ollier sur son compte Twitter :" Je constate que la décision de retirer le soutien à la tête de liste de Montpellier suscite beaucoup d'interrogations. L'ambition individuelle ne peut s'affranchir du collectif. Et l'écologie est notre priorité".
Pourquoi avoir évincé Clothilde Ollier alors qu'elle caracolait en tête des sondages à Montpellier ?
" C'est justement car les écologistes peuvent gagner à Montpellier que nous avons pris cette décision", ajoute Eva Sas, membre du bureau exécutif et porte-parole nationale d'EELV.
"Du fait que la candidate prenait des décisions de plus en plus isolées à la fois vis-à-vis de l'équipe de campagne et sur les mesures programmatiques, nous avons décidé de lui retirer l'investiture de façon à remettre les décisions entre les mains du groupe d'animation de Montpelllier que sont les militants de Montpellier pour qu'ils reprennent en main cette campagne et qu'elle se déroule de façon collective. Même sur le programme, l'écart s'était creusé entre Clothilde Ollier et EELV notamment concernant l'utilisation des véhicules au diesel, ce qui n'est pas en accord avec la ligne des écologistes" .La candidate prenait des décisions de plus en plus isolées à la fois vis-à-vis de l'équipe de campagne et sur les mesures programmatiques, nous avons décidé de lui retirer l'investiture de façon à remettre les décisions entre les mains du groupe d'animation de Montpellier.
Clothilde Ollier est suspendue par les instances nationales à titre conservatoire, ce qui signifie que ce sont les militants locaux qui décideront en dernier ressort du sort de l'ex-tête de liste.
Après son éviction, Manu Reynaud et Coralie Mantion restent toutefois les porte-paroles du mouvement jusqu'à la désignation de la tête de liste, le 3 février prochain lors d'une assemblée générale des militants à Montpellier.