Jacques Toubon était aujourd'hui interrogé par la commission des lois sur le projet de loi asile et immigration. Coralie Dubost, députée LREM de l'Hérault a trouvé dommage d'opposer le principe de réalité aux principes fondamentaux. Le défenseur des droits lui a répondu sèchement.
Jacques Toubon, le défenseur des droits, loin d'être convaincu par le texte du gouvernement, était aujourd'hui interrogé par la commission des lois sur le projet de loi asile et immigration.
Coralie Dubost, députée de l'Hérault, s'est étonnée: "Nous sommes attachés à la défense et à la protection des droits fondamentaux. Ce qui me surprend, c'est de mettre en opposition le principe de réalité avec la défense et la réalisation des dits droits fondamentaux. Je trouve dommage d'opposer ce principe de réalité, et d'en faire un obstacle, aux droits fondamentaux alors qu'il est là précisément pour les orienter et permettre de les atteindre et de les réaliser concrètement."
Je trouve dommage d'opposer ce principe de réalité, et d'en faire un obstacle, aux droits fondamentaux alors qu'il est là précisément pour les orienter et permettre de les atteindre et de les réaliser concrètement
Jacques Toubon a répondu fermement à la députée de l'Hérault: " Il faut opposer droits fondamentaux et principes de réalité. les droits fondamentaux ne prévoient pas une obligation de moyens mais des obligations de résultats. Et le défenseur des droits de poursuivre: "Si on commence à dire "ah oui mais je peux pas, alors je fais pas." Alors, petit à petit, on grignotte ces droits..."
Les droits fondamentaux ne prévoient pas une obligation de moyens mais des obligations de résultats
Coralie Dubost réagit : "ça c'est de la caricature!". Jacques Toubon s'emporte: "Mais non, mais non. Madame, excusez-moi de vous dire. Mais on n'est pas abstrait ! Ne pas sélectionner les personnes qui sont dans les établissements d'hébergements, c'est pas abstrait, c'est la vie concrète. C'est de savoir ou je passe la nuit dans la rue ou je la passe au chaud. Ca, c'est le contraire de l'abstraction. Excusez-moi de le dire comme ça mais c'est comme ça que je le sens."
Ou je passe la nuit dans la rue ou je la passe au chaud. Ca, c'est le contraire de l'abstraction