"Rappeler l'horreur de ce qu'il s'est passé" : la communauté juive a commémoré les attaques terroristes du 7 octobre en Israël

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Le collectif de libération des otages organisait un rassemblement en hommage aux otages du Hamas sur la place de la Comédie ce lundi 7 octobre, un an jour pour jour après l'attaque du Hamas qui a coûté la vie à 1 205 Israéliens. Sur les 251 otages capturés, 97 sont toujours détenus à Gaza, dont 33 considérés comme morts. ©DE BARROS Daniel / FLORENTIN Lou / France 3 Languedoc-Roussillon

Le collectif de libération des otages organisait un rassemblement en hommage aux otages du Hamas, sur la place de la Comédie à Montpellier, ce lundi 7 octobre, un an jour pour jour après l'attaque du Hamas qui a coûté la vie à 1 205 Israéliens. Sur les 251 otages capturés, 97 sont toujours détenus à Gaza, dont 33 considérés comme morts.

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Cette date a marqué un tournant dans la vie de la communauté juive, en Israël mais également par-delà les frontières. Il y a un an, le 7 octobre 2023, Israël a subi l'attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire : 1 205 morts, selon les autorités du pays.

Alors à Montpellier, ce lundi, la communauté juive s'organise pour commémorer ce premier triste anniversaire et rendre hommage aux otages.

Rappeler le traumatisme et appeler à la fraternité

Dans les locaux du collectif pour la libération des otages, qui s'est créé le lendemain de l'attaque du Hamas et regroupe une douzaine d'associations montpelliéraines, les membres préparent les affiches des visages des 251 otages du Hamas, dont 97 toujours détenus dans la bande de Gaza.

"Ce sont les plus pacifistes et plus enclins à nouer des liens avec la population palestinienne qui ont été attaqués ce jour-là", déplore Roger Tordjman, membre du collectif. Il y a un an, c'est notamment un festival de musique, au Sud du pays, qui a été visé par le mouvement nationaliste et islamiste palestinien, considéré comme terroriste par la plupart des pays occidentaux.

"La consigne donnée au Hamas était de tirer sur tout ce qui est vivant, mais aussi de violer et mutiler systématiquement les femmes, le tout en filmant, rappelle, émue, Nathalie Assouline, également membre du collectif. Il est important de le rappeler, car beaucoup de gens ne veulent pas entendre les témoignages de ces atrocités pour se permettre de nier le traumatisme."

Des faits que l'ONU a qualifié en juin dernier de "crimes de guerre", voire de "crimes contre l'Humanité", des qualificatifs également utilisés par l'agence pour désigner les représailles organisées par Israël dans la bande de Gaza. Au moins 41 788 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne qui a dévasté depuis l'enclave palestinienne, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.

On ne peut pas afficher ouvertement le fait qu'on soit juif aujourd'hui.

Sarah Toubol, Membre du Collectif pour la libération des otages

Il y a un an, par peur de représailles, les membres de l'association France-Israël ont fait retirer la plaque à l'entrée de leur local. En France, le nombre de faits antisémites recensés a bondi de 192% au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023, selon une note de la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) au ministère de l’Intérieur.

L'attentat à la synagogue de la Grande-Motte cet été, l'agression d'un homme dans le tramway, ... Autant d'événements qui viennent rappeler la prégnance de l'antisémitisme dans l'Hérault comme partout ailleurs, et que Radio Aviva relaie ce 7 octobre 2024, mais pas seulement. "Aujourd'hui, j'ai reçu énormément de SMS de soutien, se réjouit Perla Danan, présidente du CRIJF de Languedoc-Roussillon, qui intervenait ce lundi pour la radio locale. Durant le nouvel an hébraïque (le 2 octobre, ndlr), j'ai même reçu des messages en hébreu de certains amis musulmans. C'est ça qu'il faut retenir, que lorsqu'on cultive le lien, il existe. Ne pas être d'accord sur la politique n'a rien à voir, on parle de fraternité et d'humanité ici."

Un rassemblement sur la place de la comédie

Dans la soirée, les membres du collectif se sont rendus sur la place de la Comédie, où ils organisaient, sous haute sécurité, une lecture publique de témoignages des victimes ou des proches.

Les mots sont crus et les témoignages parfois insoutenables, mais malgré la peine, malgré la pluie, 300 personnes ont répondu présent à l'appel. "On souhaitait vraiment mettre l'accent sur le côté hommage aux victimes, rappeler l'horreur de ce qu'il s'est passé et dire notre espoir que les derniers otages soient libérés", précise sur place Roger Tordjman.

Se souvenir du passé bien sûr, mais pour beaucoup dans la foule, il faut préparer l'avenir, ce qui est tout sauf évident. "La solution, c'est la paix, que chacun respecte l'autre, soutient l'un des participants. On veut bien des solutions diplomatiques, mais ça semble inextricable", regrette sa compagne.

Présent au rassemblement, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, a également exprimé son souhait de voir ce conflit prendre fin : "le Hamas souhaite déployer la guerre, et c'est pour ça qu'il faut appeler à un cessez-le-feu, car chaque victime compte. Mais pour cela, il faut que les otages soient relâchés et entendre les voix d'Israël qui appellent à un cessez-le-feu, pour aller à terme vers une solution à deux états, avec Israël reconnu dans ses frontières et dans sa sécurité aux côtés d'un Etat palestinien."

Dans la foulée, une cérémonie s'est déroulée à la synagogue Mazel Tov, avec une prière à la mémoire des disparus, alors que débute Tichri, le mois des grandes célébrations du nouvel an juif.

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