REPORTAGE. "C'est violent, je sers d'exemple" : une mère de famille menacée d'expulsion pour avoir sous-loué son logement social

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A Viols-le-Fort (Hérault), une mère de famille est menacée d’expulsion de son logement social pour avoir sous-loué sa maison. Son bailleur social somme cette éducatrice spécialisée de quitter son domicile à la fin de la trêve hivernale. Un mouvement de soutien est né dans la commune. ©Antonin Blanc, Valérie Banabera

A Viols-le-Fort dans l'Hérault, une mère de famille est menacée d’expulsion de son logement social pour avoir sous-loué sa maison sur Airbnb. Le bailleur social somme cette éducatrice spécialisée de quitter son domicile à la fin de la trêve hivernale. Un mouvement de soutien est né dans la commune.

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A Viols-le-fort (Hérault), Gwenaëlle, éducatrice spécialisée et mère de deux enfants, est sommée de quitter son logement social à la fin de la trêve hivernale, le 31 mars prochain. Son bailleur lui reproche d'avoir, en août 2021, sous-loué son appartement pendant six jours sur la plateforme Airbnb. Elle plaide que c'était pour offrir pour une sortie en canyoning à ses fils.

Conséquence : fin décembre, Gwenaëlle a reçu un avis d’expulsion et une injonction à rembourser 1 350 euros de frais de justice. Elle dénonce une injustice :

C'est assez violent. Je sers d'exemple, clairement. Pourquoi moi ? Ok j'ai fait une erreur, mais je l'ai reconnue.

Gwenaëlle, locataire menacée d'expulsion

Comité de soutien

Indignés par cette sanction, plusieurs voisins ont constitué un comité de soutien il y a quelques jours. Une pétition en ligne a même été lancée. Elle rassemble déjà près de 400 signatures. Sandrine fait partie de ce collectif :

La sanction est complètement démesurée par rapport à ce qu'elle a fait. On considère qu'un rappel à la loi ou une amende auraient suffi. Là, une expulsion avec deux enfants, ça complique beaucoup de choses pour elle.

Sandrine, membre du comité de soutien à Gwenaëlle

En France, la sous-location est interdite, sauf accord du propriétaire ou du bailleur. Contacté, FDI Habitat n’a pas souhaité répondre à nos questions et a simplement indiqué dans un communiqué : "Nous appliquons la tolérance zéro face à un phénomène qui se développe grandement. [...] Il n'est pas admissible qu'un locataire sous-loue son logement social."

Appel du jugement

Gwenaëlle a fait appel de la décision du tribunal de Montpellier, saisi par FDI Habitat. Mais le procès ne devrait pas se tenir avant la date d’expulsion. De son côté, le bailleur dit réfléchir à une sanction intermédiaire comme une amende forfaitaire.

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