Après la condamnation du joueur à un an de prison ferme, le président du club de rugby de Montpellier assure que le club ne laissera pas tomber Mohamed Haouas : "je le connais depuis son adolescence". L'international est en contrat au MHR jusqu'au 30 juin.
Mohed Altrad est une nouvelle fois prêt à pardonner à son joueur, formé au club et issu du quartier montpelliérain du Petit-Bard. C'est ce qu'il a déclaré à France 3 Occitanie par téléphone, après la condamnation du joueur pour violences conjugales.
Nous ne le laisserons pas tomber. Je connais ce garçon depuis son adolescence. On est allé le chercher plusieurs fois au poste. La dernière fois, c’est Yacouba Camara qui s’en est chargé.
Mohed Altrad, président du Montpellier Hérault Rugby
Mohamed Haouas est coutumier d'actes de violence, sur les terrains de rugby et en-dehors.
Il a déjà été condamné en février 2022, à 18 mois de prison avec sursis, pour des cambriolages de bureaux de tabac à Montpellier, en 2014.
Le 12 mai, lors d'un second procès, pour sa participation à une violente bagarre le 1er janvier 2014, le parquet avait requis une peine de deux ans avec sursis. Le délibéré, dans cette affaire-là, est attendu le 30 juin.
Quel club pour la saison prochaine?
Le contrat du pilier droit avec le MHR se termine le 30 juin. Il aurait dû rejoindre l’ASM Clermont Auvergne, à l'issue de la saison de rugby.
Mais le club auvergnat a fait savoir qu'il ne voulait plus du joueur, après sa condamnation pour violences conjugales ce mardi 30 mai. Des faits que Mohamed Haouas a reconnus.
Par son comportement Mohamed Haouas se met en totale opposition avec notre identité et nos convictions, et en l’état des éléments dont nous disposons, il ne pourra pas porter, sur le terrain, les couleurs de notre club.
Communique de l'ASM Clermont Auvergne
Dans son communiqué, l'ASM a précisé que "les faits reprochés à l’encontre de Mohamed Haouas, et qu’il a reconnus, sont inacceptables. [...] ils sont totalement incompatibles avec le respect et les valeurs enseignés et cultivés au sein de l’ASM, de l’école de rugby à l’équipe professionnelle".
De son côté, Mohed Altrad souhaite prendre en charge le joueur, sans préciser ce que cela signifie pour l'instant. "Je ne sais pas ce que cela veut dire exactement car on ne sait pas ce que le juge d’application des peines va décider. Est-ce qu’il aura un bracelet électronique ? Est-ce qu’il pourra s’entrainer ? Jouer ? On ne laissera pas tomber au moins humainement. On verra par la suite ce que cela veut dire précisément", nous a t-il déclaré ce mardi en fin de journée.
Ecrit avec Sébastien Banus.