Trottinettes en libre-service : "Ça met le oaï dans la ville", comment Montpellier, quatre ans avant Paris, a dit "Non" aux loueurs

Ce dimanche 2 avril, les Parisiens ont dit "Non" aux trottinettes électriques en libre-service à l'issue d'un référendum. A Montpellier, cette décision a été prise il y a déjà quatre ans. Explications.

Le pari du deux roues, Montpellier l'a pris avec option guidon. La ville développe l'usage du vélo dans l'ensemble de la métropole : multiplication des pistes cyclables, primes à l'achat, parkings sécurisés...

En revanche, pour la trottinette électrique en libre-service, les pouvoirs publics ont dit "non". La décision date d'octobre 2019 et est signée du prédécesseur de Michael Delafosse, le maire socialiste Philippe Saurel.

"Ça met le oaï dans la ville"

En 2019, Philippe Saurel, le maire de l'époque, est démarché par les loueurs de trottinettes électriques. Avec 270 000 habitants, la ville est un terrain de jeu à conquérir pour les entreprises. A Paris par exemple, 15 000 véhicules circulent déjà.

"J'ai dit non quand j'ai vu le bordel que c'était à Paris : les gens les laissent n'importe où, sous les arbres, dans le canal Saint-Martin...ça donne une organisation de la ville qui n'était pas celle que je souhaitais. Ça met un waï organisé dans la ville."

Philippe Saurel, ex-maire de Montpellier

La métropole de Montpellier adopte la même opinion. Julie Frêche, déléguée aux transports, détaille : "Les trottoirs sont sanctuarisés pour les piétons. On a beaucoup de priorités mais pas celle de privatiser une portion de l'espace public pour les trottinettes, c'est trop dangereux et pas suffisamment encadré d'un point de vue règlementaire."

Les trottinettes personnelles autorisées

Les trottinettes électriques détenues par les habitants de la métropole sont quant à elles, acceptées sur la chaussée de Montpellier. Philippe Saurel encourage même leur utilisation, à certaines conditions : "Je suis très favorable aux trottinettes électriques, moi-même j'en utilise une, avec casque et assurance bien sûr. J'ai pensé à ces véhicules dans l'aménagement urbain, c'est très pratique ! Mais il faut encore légiférer la pratique, les lois sont trop permissives."

Actuellement, la réglementation en vigueur demande aux utilisateurs de respecter une vitesse maximale de 25 km/heure, d'être assuré et de circuler sur la voie publique.

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