La situation à l'université Paul Valéry reste toujours aussi tendue. Même si le campus est calme, les étudiants grévistes maintiennent le blocage du site. La direction a décidé de maintenir les examens par le biais d'une plateforme numérique. Une solution qui ne semble pas faire l'unanimité.
Ce lundi sonnait la reprise, après le blocage de l’université Montpellier 3. Dans l’amphi A, le public est parsemé. La pluie, nous dit-on, aurait fait fuir les étudiants. Mais la mobilisation se poursuit belle et bien.
Des examens en ligne
Au cœur des discussions, le retrait de la loi Vidal et ORE, relative à l'orientation et la réussite des étudiants.Mais c'est surtout le maintien des examens qui ne passe pas :
« C’est une violation au principe de l’anonymat des copies, c’est aussi un non-respect des modalités initiales d’examen, ce qui est totalement inadmissible, estime Dyla, étudiant en Histoire L1, membre du comité de mobilisation. Sachant que pour un examen il faut être prévenu deux semaines à l’avance que tous les étudiants soient au courant. »
La direction de l'université a décidé de dématérialiser les examens, en convoquant les étudiants via une plateforme numérique « Moodle ». Elle affirme qu'ils se tiendront dans le respect des règles.
"Violation du principe de l'anonymat"
« Une grande majorité des examens sont de l’ordre du contrôle continu, pour lequel la question de l’anonymat n’est pas décisive. Pour ce qui concerne les quelques examens en contrôle terminal, nous avons trouvé une solution technique qui permettra de respecter l’anonymat des copies », précise Patrick Gilli, président de l'Université Paul Valéry.Avec le blocage de la fac, le choix des examens en ligne s’est imposé à la direction. Ne pas les organiser aurait pénalisé l'ensemble des 20 000 étudiants de la faculté affirme-t-elle.
"Je crois plus que jamais que le maintien des examens c’est la clé pour nos étudiants. Ils ne comprendraient pas qu’ils ne puissent pas passer des examens. La seule décision viable a été de dématérialiser les examens", précise Patrick Gilli.
"Seule décision viable"
Mais les étudiants ne l’entendent pas ainsi : « on a eu que la moitié des cours, on est évalués que sur la moitié de l’année, ce n’est pas normal, selon une jeune femme. On est quand même obligés de passer ces examens pour valider l’année. »Le dialogue sans être rompu, reste compliqué. Le passage des examens devraient être déterminant pour la suite du mouvement.