Anne-Yvonne Le Dain, candidate sortante dans la 2e circonscription de l'Hérault qui a perdu son investiture PS pour les législatives des 11 et 18 juin en raison de son soutien à Emmanuel Macron, a remporté vendredi devant la justice, à Paris, une "victoire symbolique", selon son avocat.
Elue en 2012, Anne-Yvonne Le Dain avait été investie par le PS dans la deuxième circonscription de l'Hérault en décembre 2016, après un vote des adhérents.
Mais le 15 mai dernier, la commission électorale nationale du PS lui a retiré son investiture en raison de son soutien à Emmanuel Macron. Le PS a donc investi une autre candidate, Fatima Bellaredj.
Anne-Yvonne Le Dain avait saisi le tribunal de grande instance de Paris, qui a annulé ce vendredi la décision du parti socialiste du 15 mai, estimant que ses droit n'avaient pas été respectés.
Anne-Yvonne Le Dain, ancienne PS, pré-investie, désinvestie puis finalement dé-désinvestie sera candidate divers gauche
Dans son jugement, le tribunal de grande instance de Paris a souligné qu'il ne s'agissait "pas à proprement parler d'une +désinvestiture+, puisque Mme Le Dain n'était pas encore définitivement investie".
La décision du bureau national du parti d'organiser un nouveau scrutin de désignation "reste en vigueur", si bien que Fatima Bellaredj reste "la seule candidate PS" dans la circonscription, a souligné l'avocate du PS, Me Cosima Ouhioun.
Il s'agit pour Mme Le Dain d'une "victoire symbolique", a souligné son avocat, Me André Brunel.
"Le symbole est fort", a quant à elle déclaré à l'AFP la députée sortante, qui se présente sous l'étiquette divers gauche.
"On a pas besoin de vengeance, juste besoin du droit", a-t-elle souligné.