VIDEO. "J’ai failli être emporté par l’eau dans les rues" : dix ans après des inondations catastrophiques, un nouveau barrage inauguré

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Archives. Les inondations de Grabels, en 2014.
Inauguration du barrage de rétention de Grabels, le 7 octobre 2024. ©Sébastien Banuls et François Jobard - France Télévisions

Un crue d'ampleur avait ravagé cette commune de l'Hérault, en 2014. Inauguré dix ans jour pour jour après les faits ce lundi 7 octobre 2024, ce barrage s'insère dans une large politique urbaine contre les risques environnementaux dans Montpellier et son agglomération.

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300 mm d’eau en quatre heures. Tombées dans la nuit du 6 au 7 octobre 2014, ces pluies torrentielles ont marqué la mémoire des habitants de Grabels, le maire de la ville en premier. “Je m’en souviendrai toute ma vie”, a confié René Revol à France 3 Occitanie, ce lundi 7 octobre.

300 millimètres en quatre heures, annoncés nulle part. Moi, obligé d’aller à la mairie. J’ai failli être emporté par l’eau dans les rues. Et puis déclencher l’alerte, venir hélitreuiller 31 personnes sur le toit des maisons, dans les arbres. (...) Voir arriver, dans la salle polyvalente, des gens en pyjama qui avaient tout perdu, leurs photos... Voir un père porter son fils handicapé sur son dos car le fauteuil avait été emporté.

René Ravol, maire de Grabels

► À LIRE AUSSI : EN IMAGES. Voitures empilées, maisons sous l'eau, terrain de foot dévasté... Il y a 10 ans, ces inondations soudaines et surpuissantes dans l'Hérault

Des travaux à cinq millions

La crue n’a tué personne. Mais nombre de maisons ont été détruites et les riverains traumatisés. Dix ans jour pour jour après les faits, les élus de la métropole se sont réunis autour de ce souvenir douloureux pour inaugurer le nouveau barrage de rétention de la ville

Il permet de retenir jusqu’à 160 000 mètres cubes d'eau. C’est six fois la capacité de rétention des infrastructures précédentes, précise le maire de Grabels. Le lit du Rieumassel, le ruisseau qui était monté en crue en 2014, a également été élargi.

Ces travaux ont coûté cinq millions d’euros. Ils sont financés par l'Etat, la Région et la métropole de Montpellier grâce à la taxe Gemapi (pour la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) perçue par les intercommunalités. 

Un PLUI "volontariste"

C’est un des ouvrages plébiscités par la métropole pour protéger la population face aux épisodes cévenols et aux risques d’inondations grandissants sur le territoire.

Il entre dans la logique du Plan local d’urbanisme intercommunal - climat (PLUI) qui sera d'ailleurs soumis au vote du conseil de la métropole ce mardi. Il consiste, selon le maire de Montpellier Michaël Delafosse, en une politique “volontariste” pour “protéger notre territoire” : un “schéma inondation”, "réinvestir" dans la ville plutôt que de continuer à l’étendre…

Construction de digues, imperméabilisation des sols, priorité aux jardins naturels : selon le maire de Grabels, tout un ensemble d’actions” est à envisager pour “habiter ce territoire en étant protégés”.

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