L'installation des trois paillotes du Grand travers était menacée par un référé-suspension déposé par deux associations de défense de l'environnement. Le recours a été rejeté en début de semaine. Comme chaque année depuis 27 ans, les paillotes ont donc commencé à se monter, sous le regard soulagé de leurs propriétaires et du maire de la Grande Motte.
Les propriétaires des trois paillotes de la Grande Motte sont soulagés : l'installation de leurs plages privées vient de commencer alors qu'elles étaient menacée.
Un référé-suspension pour la protection du littoral
En effet, l’Association des riverains et amis du Grand Travers et l’association Grande-Motte avaient déposé un référé-suspension contre l'installation de ces paillotes, dans le but revendiqué de protéger le littoral.
"Oui elles contribuent à l'animation touristique, à la création d'emplois et de l'activité mais pas là ! Cet espace est un espace remarquable donc protégé", assène Françoise Clerc, la présidente de l'association Grande Motte Environnement.
Pourtant leur recours a été rejeté en début de semaine. Comme chaque année depuis 27 ans, les paillotes ont donc commencé à se monter.
Rapport ministériel
Déjà en mars 2023, un rapport ministériel avait inquiété les propriétaires des paillotes et les maires de certaines stations balnéaires. Sur les 81 plages privées de l'Hérault, 16 devraient être supprimées, dont une à La Grande-Motte. L'objectif étant de revenir à un littoral plus naturel et de préserver le trait de côte ainsi que la biodiversité.
Enjeux écologiques et économiques
Bruno Ortiz tient la barre de sa plage privée depuis 25 ans. Sa paillote, c'est 700 m2 de structure entre mer et dunes qui ouvrira début mai jusqu'à mi-septembre.
Le restaurant est Installé dans un espace "remarquable protégé" mais le gérant assure que tout est fait pour respecter le site.
Tout ce qui est cuisine et eaux usées, on est raccordé à la ville, on est comme si on avait un restaurant en ville donc au niveau de l'environnement, il n'y a pas de problème.
Bruno Ortiz - Gérant de La Voile Bleue
Chaque année, les trois paillotes rapportent 450 000 euros à la ville.
La Mairie a accordé un permis provisoire de deux ans aux trois paillotes du Grand Travers, justifiant que le littoral n'est pas menacé par ces plages privées. "S'il y a pu avoir des débordements les années passées, on voit aujourd'hui que tout est respecté, la ville y veille avec les services de l'état. Le trait de côte n'est pas mis en cause contrairement à ce que disent les associations," affirme Stéphan Rossignol, le Maire de La Grande Motte.
Pour pouvoir conserver ces bars-restaurants de bord de mer, la mairie promet d'étudier leur impact sur l'environnement.
Ecrit avec Olivier Brachard.