Depuis la rentrée 2024, le programme pHARe pour lutter contre le harcèlement scolaire s'intensifie. L'Éducation nationale forme maintenant ses personnels pour agir dans les établissements.
Le programme pHARe, lancé en 2022, franchit une nouvelle étape cette année. L’objectif : mieux lutter contre le harcèlement scolaire. Depuis la rentrée 2024, le personnel de l’Éducation nationale est formé pour devenir des "équipes ressources" dans chaque établissement. Leur rôle est d'écouter les élèves victimes et de réagir au plus vite.
Ton problème, c'est mon problème.
— Académie Montpellier (@acmontpellier) November 7, 2024
La lutte contre le harcèlement scolaire est l'affaire de toutes et tous.
➡️Continuons à libérer la parole, signaler et accompagner.
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Une sensibilisation pour tout le monde
Pour Valérie Rabache, professeure de musique à Marseillan (Hérault), ce lien de confiance est essentiel. Elle explique qu'"il faut changer la relation entre les élèves et les adultes. Beaucoup de jeunes n’osent pas parler de leurs problèmes".
Journée non au harcèlement au collège F. Fabre #Bédarieux.
— Académie Montpellier (@acmontpellier) November 7, 2024
🤝 Collectivement, élèves, équipe ressources, ambassadeurs pHARe, équipe pédagogiques sont mobilisés ! pic.twitter.com/udsnxEPVS9
Cette méthode, inspirée du Danemark, se veut non blâmante. Le but est de faire en sorte que l’élève harcelé se sente entendu et en sécurité. En même temps, les élèves harceleurs sont sensibilisés à leurs actions pour changer leur comportement. "On écoute les élèves victimes. Puis on encourage les harceleurs à réaliser leurs erreurs", décrit Marc Antonin, professeur d’histoire-géographie à Sète.
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Les élèves ambassadeurs jouent aussi un rôle majeur. Ils sont les premiers à voir ce qui se passe dans les classes. Ils peuvent recueillir des témoignages et signaler des incidents. "J’ai vu un ami frappé pour rien. J’ai fait un rapport", explique Princesse Rose Noutchom, une élève ambassadrice au collège Victor Hugo.
Les limites du programme pHARe
Cependant, la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE) signale des difficultés. Pour Gaël Cusenier, président de la FCPE de l’Hérault, le programme reste inégal selon les établissements. "Le programme n’est pas suffisant partout. Avec moins de personnel, il est difficile de détecter les cas de harcèlement", dit-il avec désarroi.
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Face aux récents drames, le gouvernement espère que ces nouvelles mesures pourront prévenir d’autres cas de harcèlement. En cas de besoin, le numéro 3018 est disponible pour les victimes de harcèlement ou de cyberharcèlement.