Le joueur de rugby du MHR a été condamné à un an de prison ferme, mardi, pour violences conjugales par le tribunal de Montpellier. Sur une vidéo issue des caméras de surveillance du centre commercial où se sont déroulés les faits, on le voit courir après sa femme et la frapper. Ces images ont enflammé les réseaux sociaux.
Depuis leur publication sur les réseaux sociaux, ce jeudi 1er juin, les images des caméras de surveillance du centre commercial où Mohamed Haouas a bousculé et frappé sa femme ont été relayées à maintes reprises, souvent accompagnées de commentaires outrés.
On y voit Imane qui court dans les couloirs, effrayée, avec son mari à ses trousses. Mohamed Haouas, un mètre 85 pour 123 kg, lui fait une balayette pour la faire tomber, lui assène une gifle alors qu'elle est au sol et la relève brutalement pour la forcer à le suivre.
Lors de son procès en comparution immédiate il y a deux jours, le colosse montpellierain a reconnu les faits et expliqué qu'il était parti en vrille parce qu'il l'avait vue fumer une cigarette devant le centre commercial où elle travaille.
Une remise en liberté contestée
Plus tôt dans la journée, ce jeudi, la remise en liberté de Mohamed Haouas avait été dénoncée par Aurore Bergé, la cheffe des députés macronistes :
La société, par cette décision de justice, n'est pas à la hauteur de la protection qu'elle doit aux femmes. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'il y a eu un fait de violence conjugale.
Aurore Bergé,Présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
"Cet homme qui a donc tabassé sa femme est remis en liberté donc il rentre chez lui, auprès de sa femme et auprès de ses enfants" elle-t-déclaré sur BFMTV-RMC, estimant que "la justice ne protège pas cette femme".
Mercredi, le tribunal correctionnel de Montpellier n'avait pas suivi les réquisitions de la procureure, qui demandait au total 18 mois de prison ferme avec maintien en détention contre le première ligne montpelliérain. Ce dernier, condamné à un an ferme, verra sa peine amnagée et ne retournera pas en prison.
Pour sa part, son épouse n'a pas porté plainte, mais s'est portée partie civile, selon son avocat. Elle souhaitait retrouver son mari avec lequel elle a deux enfants, afin de "pouvoir discuter dans l'intimité du couple" de ces faits.
Un avenir sportif en suspens
Du côté de l'ovalie, le club de Clermont, que Mohamed Haouas devait rejoindre pour trois ans à compter du 1er juillet, a résilié son contrat.
La Fédération française de rugby a également prévenu que le pilier de Montpellier et du XV de France ne serait pas sélectionnable chez les bleus pour le Mondial 2023 dans l'hexagone, en raison d'un comportement "inadmissible et incompatible".
En revanche, après la condamnation du joueur, le président du club de rugby de Montpellier avait assuré que le club ne laisserait pas tomber Mohamed Haouas. Mohed Altrad s'est dit prêt, une nouvelle fois, à pardonner à son joueur, formé au club et issu du quartier montpelliérain du Petit-Bard.