Violences après la mort de Nahel : "Deux claques et au lit" pour les jeunes auteurs de pillages, la nouvelle sortie choc du "préfet bulldozer"

Dans une interview à France Bleu, Hugues Moutouh, préfet de l'Hérault a livré sa conception de l'éducation pour les adolescents qui s’en sont pris aux commerces à Montpellier. Une formule choc comme les affectionne le plus haut représentant de l'Etat dans le département.

Il aime la provocation et ne se prive pas des phrases chocs. Les associations humanitaires le surnomment d'ailleurs le "préfet bulldozer". Interrogé par nos confrères de France Bleu, Hugues Mouthouh préfet de l'Hérault, a réagi aux incidents qui ont frappé la ville de Montpellier ces derniers jours.

Claques

De très jeunes gens s'en sont pris à des boutiques en centre-ville, comme les magasins Orange et Swarovski entre autres. Des commerces détruits et pillés, lors d'une série d'incidents, parfois d'émeutes dans toute la France suite à la mort du jeune Naël, tué par un policier lors d'un refus d'obtempérer. 

"Quand on met au monde des enfants on s'en occupe dès la naissance", a déclaré Hugues Moutouh. Il poursuit en livrant sa conception de l'éducation. Si dans les 12-13 premières années, ils sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s'étonner qu'à 12-13 ans on les voie caillasser des véhicules de police ou piller des magasins.

Fessée interdite mais...

Le préfet, non sans rappeler au passage que la fessée a été interdite en 2019 par le parlement poursuit : "si vous attrapez votre gamin descendu dans la rue pour brûler des véhicules de police ou caillasser des pompiers la méthode c'est quoi ? C'est deux claques et au lit.

Si vous attrapez votre gamin qui est descendu dans la rue pour brûler des véhicules de police ou caillasser des pompiers, la méthode c'est quoi ? C'est deux claques et au lit.

Hugues Moutouh, préfet de l'Hérault

France Bleu Hérault

C'est ce que faisaient nos grands-parents", conclut le préfet.

Pour ou contre ?

Des propos qui suscitent des réactions sur les réseaux sociaux. Les internautes s'insurgent "contre un préfet appelant à commettre un délit". "Apparemment M’sieur le préfet ne connaît pas ses lois… , d'autant plus étonnant pour un préfet ancien professeur de droit public", ajoute un autre sur Twitter.

"Un préfet qui ignore la loi sur les punitions corporelles. Un préfet qui ignore que frapper un enfant n’est pas une méthode éducative. Un préfet qui ignore qu’on peut élever fermement un enfant et lui donner un cadre sans le frapper. Bref…un préfet très ignorant" s'indigne Laurence Rossignol, sénatrice de l'Oise, ancienne ministre des droits des femmes".

"Quand un préfet prône la culture de la violence pour combattre la violence", réagit à son tour, sceptique, Olivier Faure, premier secrétaire du PS.

"Aucune famille n’a besoin des grossièretés condescendantes du préfet Moutouh qui ferait mieux de s’occuper de dissoudre les groupuscules violents d’extrême droite dans l’Hérault", réagit Nathalie Oziol, députée de la LFI Nupes de la 2e circonscription de l'Hérault.

Aucune famille n’a besoin des grossièretés condescendantes du préfet Moutouh qui ferait mieux de s’occuper de dissoudre les groupuscules violents d’extrême droite dans l’Hérault

Nahalie Oziol

Députée LFI Nupes 2e circonscription Hérault

D'autres sont d'accord avec le préfet comme la députée Emmanuelle Menard, proche de l'extrême droite qui avait voté contre la loi interdisant la fessée. D'autres encore l'expriment avec humour comme celui-ci. 

Il dit avoir " reçu une branlée après avoir voilé un 45 tours" et ne plus avoir recommencé après.

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