La vitesse des automobilistes sur les routes va-t-elle baisser dans les prochaines années ? C'est ce que conseille l'observatoire de la qualité de l'air Atmo Occitanie. Dans une étude dévoilée mardi 22 octobre 2024, l'association plaide pour faire passer certains grands axes, près des grandes villes, à 110 km/h, voire 90 km/h.
Et si c'était la solution pour mieux respirer en ville ? L’observatoire régional de la qualité de l’air Atmo s’est penché sur l’ensemble des routes limitées à au moins 80 km/h dans la région. Pour l’organisme, baisser la vitesse aurait des effets considérables sur l’environnement et notre santé.
Dans son scénario, Atmo, observatoire de la qualité de l'air, préconise une baisse de 10 km/h sur les routes aujourd'hui à 80 et 90 km/h. Mais le plus gros changement concernerait les grands axes routiers où la vitesse pourrait être réduite jusqu'à 20 km/h. On vous détaille les portions de route qui seraient concernées.
L'autoroute A9 à 90 km/h ?
Prenons pour exemple, la métropole de Montpellier. Dans son étude, l’observatoire préconise, pour l’autoroute A9, de passer de 130 à 110 km/h, et de 110 à 90 km/h selon les tronçons. Toujours sur la métropole montpelliéraine, la route nationale N109 qui passe par Juvignac passerait de 110 km/h à 90.
À LIRE AUSSI - Budget, pollution, santé publique, ce qu'il faut retenir de l'étude qui incite à réduire la vitesse sur les routes
"Plus on roule vite, plus on consomme du carburant. Si l'on baisse les vitesses sur les axes qui ont des vitesses importantes, on aura un impact en termes de réduction des consommations et des pollutions atmosphériques plus important que sur des routes à vitesses plus réduites", explique Dominique Tilak, directrice générale d'Atmo Occitanie.
À Nîmes et Perpignan aussi
À Nîmes, l'A9 qui contourne la ville par le sud passerait à 110 km/h, tandis que la N106 qui joint Alès passerait à 90 km/h. Du côté de Perpignan, une partie de la D617 à l'est en provenance de Millas et une autre portion à l'ouest en direction du Canet-en-Roussillon devraient passer à 90 km/h tandis que la vitesse de circulation sur l'A9 - qui traverse la ville du nord au sud - baisserait à 110 km/h.
"On a vu que ça pouvait avoir un effet immédiat sur l'ensemble du territoire et un impact significatif. C'est important pour les décideurs d'être conscient de cette opportunité et avec d'autres politiques publiques disponibles, peut-être d'étudier cette perspective", précise Régine Lange, vice-présidente d'Atmo Occitanie. L'Atmo prévoit d'étendre son étude à toutes les intercommunalités de la région.