Coup de tonnerre dans le monde viticole de la région. Un courrier du Préfet adressé aux professionnels leur demande de ne plus employer la marque "Sud de France" pour commercialiser leurs vins.
Fin des prolongations pour la marque "Sud de France ". Depuis 2006, "Sud de France" est la marque de reconnaissance des produits d’Occitanie. Elle rassemble producteurs et consommateurs autour de mets et de boissons.
Dans un courrier du 25 juillet dernier, le préfet de la Région Occitanie stipule " que la réglementation de la protection des indications géographiques dans le secteur vitivinicole ne permet pas que la mention Sud de France figure sur l’étiquetage de ces vins. "
Du coté des professionnels de la filière, cette missive a été ressentie comme un véritable coup de massue.
Qu'est- ce que l'on souhaite ? Une jacquerie ? Nous souhaitons débattre sereinement, trouver une solution .
Denis Verdier, président de la section IGP "Sud de France".
" On ne comprend pas la brutalité de la réaction. qui consiste à parler d'interdire les exportations, de mettre des pénalités énormes. on ne comprend pas d'autant plus qu'après la taxe Trump, après la sécheresse, après les difficultés dues au Covid, la fermeture des restaurants, notre filière est en difficulté ! " explique Denis Verdier, président de la section IGP "Sud de France".
Derrière la marque devenue indésirable, un homme, Georges Frêche. C’est lui qui, voici 16 ans, lançait en grande pompe son idée afin de donner plus de visibilité aux produits de la région.
" Nous sommes au-dessus des moyens de communication du bordelais et de Bourgogne , " argumentait à l'époque Georges Frêche lors de l'inauguration de la marque en 2006.
Nouvelles stratégies à inventer
Apres 4 années de flou mais de tolérance, ce sont aujourd’hui 7 000 vins qui vont devoir changer leurs étiquettes et des professionnels qui vont devoir s'armer d' une nouvelle stratégie de vente .
" Il faut accompagner les entreprises, il faut les sécuriser pour construire à nouveau une communication collective qui puisse être reprise sur les étiquettes. On est alors visible, le consommateur nous reconnait. Il faut qu'il puisse reconnaitre la marque sur le produit quand il l'achète , " détaille Magali Jelila, directrice de l'Union des Entreprises Vinicoles Méridionales.
Les contrevenants encourent des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 euros et les bouteilles non réglementaires destinées à l’export seront tout simplement saisies.