Prévention des noyades en mer : "la Méditerranée n'est pas une piscine", 250 sauveteurs sur les plages de l'Hérault cet été

Le plan estival de sauvetage en mer a été lancé ce lundi à Palavas. Après un week-end meurtrier sur le littoral de la Méditerranée, où trois personnes se sont noyées dans les Pyrénées-Orientales et l'Hérault, la vigilance est de mise. Surtout en période de forte chaleur ou de canicule.

Vedette, zodiac, jet ski et même paddle, l'exercice de démonstration de sauvetage en mer, réalisé ce lundi à Palavas par les secouristes de la SNSM, montre tous les moyens à disposition pour les secours sur le littoral. Mot d'ordre, éviter les noyades et agir vite en cas de baigneurs en difficulté, car un drame peut survenir en 15 secondes seulement.

D'autant que la chaleur, et a fortiori la canicule, accroît le risque de noyade.

Après être resté longtemps exposé au soleil, si l'on se baigne, il y a un risque fort d'hydrocution même dans une eau à 24°C. Et surtout, la chaleur fatigue l'organisme avant même de faire des efforts, si l'on a beaucoup transpiré, il faut faire attention à la déshydratation qui tétanise les muscles.

Patrick Toustou, directeur des Sauveteurs en mer du Gard et de l'Hérault.

La "calme" Méditerranée peut être dangereuse

Le bilan humain de ce premier week-end de vacances scolaires est tragique pour les plages du Languedoc et du Roussillon. Trois personnes ont perdu la vie suite à des noyades en raison d'une forte houle.

Un octogénaire est décédé au Barcarès. La victime domiciliée en Alsace, n'a pu être ranimée. À Frontignan, c’est un homme de 50 ans qui s’est noyé sur la plage du port. Enfin, un adolescent de 16 ans s’est noyé à Canet-en-Roussillon.

Contrairement aux idées reçues, la Méditerranée est dangereuse.

Les vacanciers arrivent sur notre littoral et ils veulent se lâcher. Mais il faut rester attentif, la Méditerranée n'est pas une piscine, surtout quand il y a des vagues, il y a les mêmes courants d'arrachement que dans l'océan mais les baigneurs ne le savent pas.

Eric Flores, directeur du SDIS de l'Hérault.

Depuis le 1er juillet, dans l'Hérault, 250 sauveteurs sont sur le pont pour veiller sur un million de touristes jusqu'en septembre. En 2022, il y a eu 16 noyades mortelles dans l'Hérault, 6 déjà depuis le début de l'année.

Les personnes âgées et les enfants sont les premières victimes de la mer. Alors le préfet de l'Hérault conseille la vigilance et le respecter la signalétique et les drapeaux sur les plages, tant en privilégiant les zones de baignades surveillées.

Les drapeaux indiquant les risques pour la baignade

Les trois couleurs principales pour indiquer le niveau de risque de baignade sont le vert, l'orange et la rouge. Mais une nouvelle signalisation plus précise réglemente les drapeaux depuis 2022 dans toute l'Euorpe.

Il s'agit de clarifier, d'harmoniser l'information sur les plages françaises et de se mettre en accord avec les normes internationales pour une meilleure compréhension des touristes étrangers.

  • Le vert indique une baignade surveillée sans danger apparent.
  • Le jaune (ou orange) pour une baignade surveillée avec danger limité ou marqué.
  • Le rouge pour une baignade interdite.
  • Le violet signifie notamment une pollution de l'eau ou la présence d'espèces aquatiques dangereuses.
  • Le drapeau bicolore à bandes rouge et jaune pour délimiter les zones de baignades surveillées durant les horaires d'ouverture du poste de secours.
  • Le drapeau à damier noir et blanc pour indiquer une "zone de pratiques aquatiques et nautiques, où la baignade n’est pas interdite mais aux risques et périls des baigneurs" comme le surf.

La meilleure des préventions reste encore d'apprendre à nager et de ne pas se baigner seul, notamment loin de la côte.

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