Depuis l'énorme feu qui a ravagé 356 hectares dans le massif de La Gardiole entre Gigean et Frontignan (Hérault) dimanche 18 août, l'accès au secteur est interdit au moins jusqu'au 1e septembre. La préfecture indique que des opérations judiciaires et sécuritaires sont en cours sur place. Explications.
Le massif de La Gardiole reste sous étroite surveillance des autorités, quatre jours après un incendie ravageur qui a détruit près de 356 hectares de garrigue entre Gigean et Frontignan (Hérault). Hier, dans un message publié sur le réseau social X, la préfecture de l'Hérault détaillait le risque incendie dans le secteur, toujours classé "très élevé".
🔥🌳Prévision risque #incendie du jeudi 22 août dans l'#Hérault
— Préfet de l'Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) August 21, 2024
🔴Risque incendie très élevé dans le secteur La Gardiole (accès fortement déconseillé)
🔴❌Accès à certains massifs interdits :
- La Gardiole & le bois des Aresquiers
🔴❌Travaux interdits dans les espaces forestiers… pic.twitter.com/xXww2nrK64
Accès au massif interdit jusqu'au 1e septembre
"L'accès est fortement déconseillé dans le secteur (...) L'accès au massif est interdit jusqu'au 1er septembre inclus" indique-t-elle également. Une décision peu commune qui laissait un flou sur les zones d'accès autorisées ou non dans le secteur.
Contacté, le directeur de cabinet de la préfecture de l'Hérault précise ces dispositions. "Avant l'incendie de dimanche, on avait pris un arrêté préfectoral qui interdisait les accès aux massifs lorsque le risque incendie est rouge (sur la carte). Grâce à ça, il n'y a pas eu de blessé" rappelle d'abord Thibaut Félix. Selon ses informations, le feu ne devrait "a priori" pas reprendre.
Quelques heures après ce sinistre, le risque incendie a diminué. L'accès au massif n'était donc plus interdit, ce qui a posé des problèmes de sécurité.
Des curieux aux abords du sinistre
Des maires, notamment celui de Frontignan, nous ont indiqué que des curieux venaient voir l'étendue des dégâts. Cela posait un vrai problème pour les opérations post-incendie, et de remise en état des routes.
Thibaut Félix, directeur de cabinet de la préfecture de l'Hérault
L'enquête de la police judiciaire et la recherche des causes de l'incendie auraient pu être ralenties par ces allées et venues. Même chose pour la réactivation des réseaux électriques touchés.
Pour toutes ces raisons, l'interdiction d'accès est fixée jusqu'au 1er septembre. "Un calendrier est en place avec des actions à suivre. Le but n'est pas de prolonger l'interdiction éternellement" complète Thibaut Félix.
Amende en cas de non-respect de l'interdiction
Les municipalités se mobilisent pour baliser cette fermeture. "Sur les voies, il y a des panneaux, des affichages, voire des barrières" indique Thibaut Félix, qui ne peut garantir que "tous les accès" soient matériellement fermés. En cas de non-respect de cette interdiction, des sanctions pourraient être prises, même si ce directeur de cabinet n'a pas eu vent de la moindre amende infligée à ce sujet depuis le début de l'été.
Pour éviter toute reprise ou un nouvel incendie, "l'emploi du feu, le jet de mégots et les barbecues en zone boisée sont interdits" rappelle également la préfecture.