Dans l'Hérault, les premières fraises sont arrivées à maturité avec quinze jours d'avance en comparaison aux années précédentes. Les hautes températures de cet hiver ont entraîné une récolte précoce qui devrait être de qualité équivalente si le gel ne détruit pas les cultures hors serre.
Installée depuis quatorze ans à Villeveyrac, dans l'Hérault, Véronique Garcia ramasse habituellement ses premières fraises à la fin du mois de mars.
Cette fois, l'hiver 2023 s'est avéré si chaud que les premiers fruits de l'exploitation sont arrivés à maturité ("rouges à l'intérieur et à l'extérieur") la semaine dernière, soit deux semaines plus tôt que ce que la maraîchère observe d'ordinaire.
La qualité et la quantité ne devraient pas être impactées
Dans ses cultures de plein champ, "la végétation a bien démarré" aussi. Ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, explique Véronique Garcia au micro de Valérie Luxey, car si la récolte s'arrête deux semaines plus tôt comme elle a commencé, "cela n'aura pas impacté la quantité".
Quant à la qualité, elle dépend davantage du mode de récolte que du réchauffement climatique selon la fraisicultrice, qui tient à laisser rougir ses fraises sous une chaleur naturelle, à ne pas "les pousser artificiellement" pour les cueillir encore blanches à l'intérieur.
Risque de gel pour les cultures hors serre
Le risque pour les cultures extérieures de la maraîchère, c'est en revanche le gel. Il pourrait anéantir toute la récolte en une nuit. D'autant que "les anciens" l'ont souvent avertie : les périodes de froid ont la fâcheuse habitude de succéder aux hivers anormalement doux.
Pour 2024, la maraîchère avoue croiser les doigts. "Ça fait plusieurs années qu'on souffre de la sécheresse, puis du gel. J'espère qu'on n’aura pas à le vivre cette fois".