Le contrôleur général Eric Florès, directeur du SDIS de l'Hérault revient sur la mise en examen et le placement en détention provisoire d'un pompier volontaire pour avoir provoqué 11 incendies. "Il y a un sentiment de trahison. Ce n'est pas nous. Chaque jour, nous faisons plus de 300 interventions."
"Si les faits sont avérés, et la justice le condamne, c'est un sentiment quasiment de trahison. Près de deux ans après l'incendie de Gabian, l'anniversaire, ce sera le 10 août où un sapeur pompier est décédé et deux grièvement blessés, il y a une incompréhension totale de voir qu'un pompier puisse mettre le feu. Il y a une notion de trahison, " explique le contrôleur général Eric Florès, directeur du SDIS de l'Hérault
Ce n'est pas nous. Chaque jour, nous faisons plus de 300 interventions
"Il y a une volonté de montrer que ce n'est pas nous. Chaque jour, nous faisons plus de 300 interventions. Ce sapeur-pompier est originaire de Bouzigues. Hier après-midi, les sapeurs pompiers de Bouzigues ont sauvé une personne de 75 ans qui était au bord de la plage qui était en train de faire un malaise. Voilà, ça, c'est l'image des sapeurs pompiers.
On condamne avec la plus grande fermeté
Donc, on condamne avec la plus grande fermeté. On a déjà suspendu la personne. Si les faits sont avérés, elle sera bien sûr exclue de notre corporation dans laquelle elle n'a rien à faire."
Un pompier volontaire de Bouzigues, près de Sète (Hérault) âgé de 27 ans et un de ses amis âgé de 29 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire dans l'attente d'un jugement pour avoir provoqué 11 incendies au printemps dernier dans le secteur de Poussan et Loupian, autour de Mèze, dans l'agglomération de Sète.
11 incendies au printemps dernier
Une information judiciaire a été ouverte pour "destruction, dégradation ou détérioration par incendie de bois, forêts, landes, maquis..." dans des conditions de nature à exposer les personnes à un dommage corporel ou à créer un dommage irréversible à l'environnement, un délit passible de 15 ans de réclusion criminelle," avait précisé mercredi Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier.