Lors des intempéries du week-end des 12 et 13 mars, d'impressionnantes quantités d'eau se sont abattues sur les hauts cantons de l'Hérault. Faisant monter le niveau de l'Orb qui a atteint la cote de la crue de 2014. Et en transportant une quantité ahurissante de bois, dont une partie s'est déposée à l'embouchure du fleuve, à Valras.
C'est un paysage habituel au lendemain des épisodes méditerranéens. Celui de plages entièrement recouvertes de déchets. Dont une grande majorité de bois flotté. C'est une conséquence directe des crues déclenchées par les fortes précipitations : les cours d'eau dont le niveau d'eau grimpe très rapidement "ramassent " tout le bois mort le long des rivières. Et arrachent parfois même de la végétation. Mais aussi toute sorte de déchets à proximité. Qui descendent le cours d'eau jusqu'à son embouchure, (son grau, comme on dit dans l'Hérault). Puis les les courants marins en ramènent une grande partie sur les plages.
Un phénomène qui fait le bonheur des promeneurs et des propriétaires de cheminées. Mais pas des communes. Car il faut nettoyer la plage, pour les touristes bien sûr. Mais aussi par soucis de sécurité : afin d'éviter que tout ce bois ne soit emporté par la mer, sur laquelle il pourrait constituer un danger pour les embarcations.
En 2018, après les inondations d'octobre dans l'Aude, c'est la plage de Fleury d'Aude qui avait reçu des tonnes de bois. L'ancien maire de la commune, Guy Sié, comme après chaque évènement climatique d'importance, en avait appelé à la solidarité des communes du bassin versant pour financer l'enlèvement des déchets. Sans succès.
Les antennes narbonnaises et biterroises de l'association Project Rescue Ocean en appellent aux bénévoles pour nettoyer les plages de Valras et de Fleury-d'Aude dans une publication sur les réseaux sociaux.
Il s'agit surtout de trier les déchets, notamment plastiques, afin que ceux-ci ne repartent pas au large au prochain coup de mer. Et afin de faciliter le travail des services municipaux.