Après cinq jours d'audience, la cour d'assises de Toulouse a condamné Belkacem Atamena à trente ans de réclusion, assortis d'une peine de sûreté de vingt ans et d'obligation de soins, pour l'incendie volontaire d'un foyer de la Croix-Rouge qui a fait trois morts, à Lavelanet, en 2014.
Belkacem Atamena, qui clame son innocence depuis son arrestation en 2015, a donc été condamné par la cour d'assises de Toulouse à trente ans de prison, assortis d'une peine de sûreté de vingt ans et d'obligation de soins. Soit cinq ans de réclusion de plus que ce à quoi il avait été condamné en première instance, par la cour d'assises de Foix.
L'homme, poursuivi pour avoir allumé l'incendie qui a fait trois victimes dans un foyer de la Croix-Rouge à Lavelanet, en septembre 2014, avait immédiatement fait appel de sa première condamnation. Il espérait faire valoir son innocence et sa défense, la nullité des preuves matérielles.
Mais les menaces proférées avant le drame par l'accusé, à l'encontre de résidents du foyer, et particulièrement l'un d'eux qu'il soupçonnait d'entretenir une relation avec son ex-compagne, menaces relatées par plusieurs témoins à la barre, ont pesé lourd dans les débats.
Hier, l'avocat général David Sénat avait requis la réclusion criminelle à perpétuité. La cour d'appel de Toulouse a rendu son verdict vendredi après-midi, après cinq jours d'audience : c'est donc à trente années de prison qu'est aujourd'hui condamné Belkacem Atamena.