Le candidat socialiste gagne le premier tour à 3 points d'écart du président sortant. Marine Le Pen fait 23,45%
François Hollande et Nicolas Sarkozy s'affronteront au second tour de l'élection présidentielle, avec un net avantage en faveur du candidat PS, à l'issue d'un premier
tour marqué dimanche par le score élevé de Marine Le Pen, proche de 19% au plan national, mais 23,45% en Languedoc-Roussillon.
Les résultats en direct en région
Le niveau de participation est élevé, bien qu'inférieur à 2007, 82.58% dans notre région.
En Languedoc-Roussillon, Hollande 26,34% devance Sarkozy 24,76%, Le Pen 23,45%.
Pour sa première candidature, François Hollande arrive largement en tête avec un score estimé à 20h de 28,4 % , obtenus dimanche de sources concordantes par l'AFP. Il obtient ainsi près de 4 points de plus que Ségolène Royal au premier tour de 2007 (25,87%).
Nicolas Sarkozy, avec un score estimé à 20h00 de 25,5%, soit environ 5 points de moins qu'en 2007 (31,18%), est le premier président sortant de l'histoire de la Ve République à ne pas virer en tête au soir du premier tour.
Marine Le Pen, candidate du FN, qui rêvait d'améliorer le score de son père, Jean-Marie Le Pen, en 2002 (16,86%), est en passe de réussir son pari avec un score de 20%. Elle gagne près de 7 points par rapport au score de M. Le Pen il y a cinq ans.
Les estimations des instituts sont réalisées à partir du dépouillement des 100
premiers bulletins dans des bureaux de vote test où le scrutin s'est clos à 18H00.
Le scrutin, qui consacre un affrontement droite-gauche classique, a connu, avec
environ 80%, le deuxième taux de participation le plus élevé pour un premier tour
depuis l'élection au suffrage universel d'un président de la Ve République, tout
juste devancé par celui de 2007.
Selon des estimations des instituts de sondage, la participation devrait s'élever
à 80% sur l'ensemble de la journée et à 81% pour Harris Interactive, inférieure
d'environ quatre points au scrutin de 2007, mais très supérieure à 2002. Le taux
d'abstention serait ainsi d'environ 20%, contre 16,2% au premier tour de 2007,
28,4% en 2002 et 21,6% en 1995.
Le candidat socialiste, qui a voté et attendu les résultats depuis son fief de Tulle (Corrèze), obtient notamment de bons scores dans les départements et territoires
d'outre-mer, augmentant de plusieurs points les résultats de Mme Royal il y a cinq
ans.A 57 ans, il apparaît un peu plus encore comme le grand favori de l'élection présidentielle, 24 ans après la dernière victoire d'un socialiste dans la course à l'Elysée. Il devait s'exprimer en début de soirée depuis Tulle, avant de gagner la capitale.
Au siège du Parti socialiste, rue de Solférino, la fièvre des grands jours a gagné les militants et curieux qui s'y pressent depuis dimanche après-midi.
Donné largement battu dans les sondages depuis des mois, Nicolas Sarkozy va pour
sa part aborder l'entre-deux tours dans une position peu confortable: en tant que présidents sortants, Charles de Gaulle (1965), Valéry Giscard d'Estaing (1981),
François Mitterrand (1988) et Jacques Chirac (2002) avaient tous devancé leurs adversaires au premier tour.
A la Mutualité, où il devait s'exprimer vers 21H00, l'ambiance était plutôt tiède
avant même l'annonce officielle des résultats.
Pour espérer être réélu le 6 mai, le président-candidat, qui espérait arriver premier pour créer une dynamique en sa faveur, va devoir bénéficier d'excellents reports de voix à la fois de la part des électeurs de Marine Le Pen et de ceux de François Bayrou (MoDem)
Révélation de cette campagne 2012, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, obtiendrait 11,70% Conjugué au score de M. Hollande, celui de l'ancien sénateur socialiste fait à lui seul monter le total de la gauche à environ 41%. En 2007, le total gauche n'avait atteint que 36%.
Troisième homme en 2007, M. Bayrou, âgé de 60 ans, voit sans doute laisser passer
sa dernière chance d'être élu président. Avec un score à 8,5 % il perd
plus de 8 points par rapport à son score d'il y a cinq ans (18,57%).
Il se réserve le choix de soutenir un des deux finalistes mais pourrait au final ne pas donner de consigne de vote et se consacrer dans les mois qui viennent à la recomposition du centre.
