Emprisonné aux Baumettes, à Marseille, il bénéficie à partir d'aujourd'hui d'une liberté conditionnelle.

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Jean-Marc Rouillan libre

Emprisonné aux Baumettes, à Marseille, Jean-Marc Rouillan bénéficie à partir d'aujourd'hui d'une liberté conditionnelle.

Une liberté conditionnelle avait été accordée ces dernières années aux membres du noyau dur du groupe de lutte armée Action directe : Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon, Max Frérot, et Régis Schleicheren et George Cipriani.

Jean-Marc Rouillan était sorti de la prison des Baumettes à Marseille il y a un an, le 19 mai 2011. Il bénéficiait, depuis, d'un régime de semi-liberté, étant muni d'un bracelet électronique.

La chambre de l'application des peines a confirmé mardi 15 mai dans son arrêt le jugement du 13 avril dernier du tribunal d'application des peines (TAP) de Paris (compétent en matière de terrorisme) qui l'avait "admis au bénéfice de la libération conditionnelle", a précisé Me Jean-Louis Chalanset.

Action Directe

Jean-Marc Rouillan avait été arrêté en 1987 et condamné, avec trois autres membres, à la réclusion criminelle à perpétuité, notamment pour les assassinats de l'ingénieur général de l'armement René Audran et du PDG de Renault Georges Besse.

Il aura passé au total 24 ans en prison, sans compter les périodes de semi-liberté. Me Chalanset a souligné qu'il était "le dernier des quatre membres d'Action Directe à être sorti de prison", après Nathalie Ménigon et Georges Cipriani. Joëlle Aubron, qui avait bénéficié en 2004 d'une suspension de peine pour raison médicale, est morte en 2006.

Une libertée contrôlée

M. Rouillan, 59 ans, restera soumis pendant six ans à de nombreux contrôles. Il devra résider dans le département des Bouches-du-Rhône, indemniser les victimes à hauteur de 150 euros par mois, ne pas porter d'armes.

Lui qui a déjà publié une dizaine de livres ne devra pas s'exprimer publiquement au sujet des faits pour lesquels il a été condamné, ni les évoquer dans des ouvrages ou des articles. En 2008, il avait bénéficié du régime de semi-liberté pendant dix mois, mais des propos dans une interview publiée dans L'Express lui avaient valu de retourner en prison pour deux ans et demi.

Par ailleurs, obligation lui est faite de travailler. "Il continuera à travailler pour la maison d'édition Agone" qui l'employait déjà à Marseille, a déclaré son avocat.

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