Les effets du confinenemt se confirment dans les chiffres de la situation sanitaire. Depuis une douzaine de jours, la propagation de l'épidémie du COVID-19 en Occitanie marque le pas. Parmi les indicateurs de cette tendance, le nombre d'hospitalisations qui diminue nettement ce mercredi 29 avril.
Depuis le début de l'épidémie, le coronavirus COVID-19 a fait 23 660 morts en France selon le bilan du 29 avril. A ce stade, le virus a déjà fait plus de morts que la canicule de l’été 2003.
Cependant ce bilan montre de nombreuses disparités, les zones les plus touchées sont Paris, le Val de Marne, les Hauts de Seine, Rhône Alpes Auvergne, le Nord et la Seine Saint-Denis.
Etat des lieux en Occitanie
Globalement l'Occitanie est relativement épargnée. Le nombre de personnes hopistalisées n'a jamais dépassé le pic de 1065 personnes, c'était le 6 avril dernier. Depuis le nombre de malades diminue progressivement. Ce mardi 29 avril 665 personnes se trouvent à l'hôpital car infectées par le virus. Ce chiffre est en baisse, c'est bon signe.Afin de comprendre au mieux l’évolution de l’épidémie, on estime aujourd’hui que les données les plus pertinentes sont celles des patients hospitalisés, en réanimation ou des personnes décédées à l’hôpital. Mais attention toutefois, car ces informations permettent seulement d'évaluer ce qui se passe dans les établissements hospitaliers. A ce jour, nous ne disposons pas des données concernant les EPHAD et les cabinets de médecine de ville pour la région.
Ralentissement de l'épidémie
Comme on le voit sur le graphique ci-dessous, le solde du nombre d'hospitalisations sur 24h après avoir progressé régulièrement jusqu'au 5 avril s'inverse. Le solde journalier est souvent négatif (différenciel entre le nombre d'hospitalisations d'un jour sur l'autre). Signe de l'essoufflement de la contagion.Observer la courbe permet de comprendre que le nombre de malades est en baisse. Ce mardi 28 avril, on enregistre une baisse des personnes hospitalisées pour cause de contamination au Covid 19. Après un palier plusieurs jours à 729 personnes hospitalisées, ce chiffre baisse à 665. Ce sont 26 personnes de moins que la veille.
A aucun moment, le nombre de lits (COVID -19) déployés dans les différentes structures hospitalières et cliniques de la région n'a été insuffisant. La même tendance à la baisse est constatée dans les services de réanimation. Le 21 avril, 217 malades nécessitaient des soins en service de réanimation en raison de leur difficulté à respirer de façon autonome. Le 23 avril, 192 personnes nécessitaient encore d'être sous respirateur. Mais leur nombre diminue progressivement au fil des jours. Le 24 avril, elles étaient encore 183. Ce mardi 28 avril, ce sont 153 personnes qui étaient en réanimation. Et 144 le mercredi 29.
Sur l'animation ci-dessous, on constate le ralentissement de la propagation de l'épidémie. Cette tendance est la même sur l'ensemble du territoire français. Même dans les zones où l'épidémie a été la plus virulente.
De grandes disparités entre les départements
L'Hérault, l'Aude, les Pyrénées-Orientales et le Gard, plus impactés. Les départements du pourtour de la Méditerranée ont été touchés en premier et plus fort que les autres départements. Notamment la Lozère, qui est toujours la plus épargnée. Elle déplore un premier décés du COVID ce mercredi. C'est l'un des rares départements de France où le nombre de décés est nul.Sur la carte, les zones les plus foncées, correspondent aux zones où les services hospitaliers COVID sont les plus sollicités. En Haute-Garonne notamment 42 malades sont en réanimation. 32 dans l'Hérault, deuxième métropole où il y a le plus de malades qui développent des formes graves suivi du Gard avec 27 personnes et des Pyrénées-Orientales avec 8 malades en réanimation.En toute logique, ce sont les zones urbaines où le nombre de malades est le plus important. Cela est dû à la densité de la population et à la concentration des services de soins.
Voici la situation ce 29 avril 2020 département par département :
La courbe du nombre de décès reste ascendante
A ce stade de l'épidémie, il y a toujours des malades qui décédent du coronavirus. La progression a marqué une légére pause entre le 15 et le 18 avril. Mais lors de la journée du 29 avril, on a déploré 7 nouveaux décés du coronavirus ce qui fait repartir la courbe à la hausse. Au moment le plus fort de l'épidémie, entre le 2 et le 8 avril, on a atteint le seuil des 100 personnes décédées en 24h a été dépassé.
Les gestes barrière, la meilleure façon de se protéger
La meilleure protection reste de bien respecter les gestes barrières et de se laver les mains entre chaque manipulation.- restez chez vous. Les déplacements sont interdits sauf exceptions
- lavez-vous les mains régulièrement
- toussez ou éternuez dans votre coude
- utilisez des mouchoirs à usage unique
- Un numéro de téléphone pour avoir plus d'information le 0 800 130 000
En cas de symptômes (toux, fièvre) qui font penser au COVID 19 :
#Coronavirus #Covid19 | Recommandations
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) April 17, 2020
Je pense avoir les symptômes, comment réagir ? ⤵ pic.twitter.com/DWpBC98Cvp
Au tout début de l'épidémie, l'Agence Réginale de la Santé l'ARS) mettait en avant le nombre de cas confirmés dans ses communiqués quotidiens. Ils sont une donnée utile mais qu'il faut pondérer. Car elle s’avère peu fiable, car elle dépend du nombre de dépistages. Or, en France, les tests ne sont pas systématiques ni généralisés. De ce fait, c'est le nombre d'hospitalisations qui est reste l'indicateur le plus pertinent.