L'ex-prêtre de Castelsarrasin avoue des atteintes sexuelles sur un mineur de 15 ans à Toulouse

L'ex-prêtre de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), qui a réapparu après 4 jours de disparition, a admis avoir agressé sexuellement un jeune Toulousain de 15 ans, a indiqué ce vendredi la procureure de Montauban. Il sera présenté au juge samedi pour sa mise en examen. 

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L'enquête progresse au sujet des agissements de l'ex-prêtre de Castelsarrasin : après 4 jours de recherches pour "disparition inquiétante", il a fait son retour à son domicile et a été placé en garde à vue. Et c'est durant son audition, a indiqué la procureure de Montauban qu'il a avoué avoir agressé sexuellement un mineur de 15 ans, dans la banlieue toulousaine. Il sera présenté samedi au juge d'instruction en vue de sa mise en examen dans le cadre d'une information judiciaire pour atteintes sexuelles sur mineur. Selon le parquet de Montauban, les faits se seraient reproduits à deux reprises en 2005, à Toulouse et sur un lieu de vacances. 

Le père D. était jusqu'à présent l'objet d'une enquête préliminaire suite à la dénonciation d'un père de famille qui lui reproche d'avoir placé son fils sous "emprise". Cette affaire a été révélée la semaine dernière par Médiapart, qui indiquait que l'ex-prêtre, rattaché au diocèse de Lyon, avait été "exfiltré" en 1994 dans le département du Tarn-et-Garonne, dont il est originaire, après des plaintes de familles.

Balayant les "faits d'emprise", la procureure de Montauban, Alix Cabot-Chaumeton, a plutôt cité des révélations d'une amie de l'ex-prêtre : "il a été placé en garde à vue parce qu'il avait fait des déclarations à une amie comme quoi il aurait commis des atteintes sexuelles sur une personne de 15 ans en 2005". "Lui-même a reconnu avoir eu des attouchements sexuels sur mineur en 2005 et peut-être même en 2009", a poursuivi la procureure qui a ouvert une enquête portant sur cette période. Les faits auraient "été commis durant les vacances 2005 sur Toulouse dans la sphère familiale" de l'homme. Il n'a pas été précisé de quel sexe est la victime supposée, qui "n'a pas été entendue pour l'instant", a précisé Mme Cabot-Chaumeton.

Nommé curé de Castelsarrasin, il avait été ensuite relevé de ses fonctions aux débuts des années 2000 par Mgr Housset, évêque de Montauban à l'époque, qui lui reprochait un "comportement indigne d'un prêtre". C'est à partir de cette période qu'il se serait lié avec de jeunes collégiens de la région toulousaine, "dans sa sphère familiale" a indiqué le parquet. Certains ont alors décrit des actes d'attouchements sexuels, selon Médiapart, mais aucune enquête n'était encore ouverte sur ce point par le parquet de Toulouse.

Il avait été rendu à la vie laïque récemment par le diocèse de Lyon dont il dépendait toujours. Il avait disparu lundi, marchant à travers bois, apparemment "secoué" par les révélations de Médiapart et a été retrouvé à son domicile de Finhan, épuisé, jeudi soir. 

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