Decazeville : un millier de personnes dans la rue pour la réouverture de la maternité

Alors que l'ARS devrait rendre publique lundi sa décision concernant le devenir de la maternité de Decazeville, une manifestation des opposants à sa fermeture a eu lieu ce samedi 1er juillet. 1000 personnes se sont rassemblées devant la mairie.

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Rassemblement d'ampleur ce matin, samedi 2 juillet, devant la mairie de Decazeville. Ils sont plus de 1000 à réclamer la réouverture de la maternité. Elle est fermée depuis le mois d'octobre dernier, à la suite du décès d'une mère et de son bébé. L'établissement accueille  toutes les parturiantes du bassin minier et sa fermeture temporaire contraint ces femmes à se diriger vers Rodez, Villefranche de Rouergue ou Aurillac dans le Cantal pour accoucher.

Un reportage de Mathilde de Flamesnil et Régis Dequeker
Un millier de personnes se sont rassemblées le samedi 1er juillet devant la mairie de Decazeville. Objectif : faire réouvrir la maternité.




Jeudi 29 juin, la Commission spécialisée pour l'organisation des soins (CSOS) de l'Agence régionale de santé (ARS) Occitanie s'est majoritairement prononcée pour l'arrêt de l'activité obstétrique à Decazeville. Par 18 voix pour, 5 contre et 3 abstentions, la CSOS préconise l'arrêt définitif des accouchements à Decazeville et plaide pour sa mutation en centre de périnatalité.


Argument fallacieux


La Commission n'a qu'un avis consultatif. C'est la directrice de l'ARS, et elle seule, qui a le pouvoir de trancher quant à l'arrêt définitif ou non des accouchements. Lundi 3 juillet, elle tiendra une conférence de presse au cours de laquelle elle devrait annoncer sa décision. Les opposants, eux, maintiennent la pression... Mercredi soir 28 juin, le collectif "Tous Ensemble pour la maternité" a réaffirmé par la voix d'Yves Lacout, l'un de ses portes-parole, que tout serait fait pour la réouverture de la maternité, même si, a-t-il rappelé, le nombre de maternité en France est passé de 2000 à 3000 en 20 ans..

Le collectif reproche à l'ARS son manque d'équité et de loyauté suite à la visite de conformité. Pour ses membres, tout ce qui est reproché à la maternité est depuis corrigé ou relève du manque de volonté de l'ARS d'accompagner l'hôpital de Decazeville. Un argument fallacieux pour le collectif qui estime qu'une date d'ouverture permettrait de recruter (auxiliaires de puériculture, sages-femmes, gynécologues, pédiatres, etc).

Des efforts reconnus


Dans son rapport rendu le 19 juin à l'hôpital de Decazeville, le réseau des maternités de Midi-Pyrénées, Matermip a reconnu les efforts de l'hôpital de Decazeville en matière de sécurité, de modernisation, de recrutement et de formation du personnel de la maternité. Mais Matermip avait aussi souligné le manque de praticiens (gynécologue, pédiatres…) au plan national et, de ce fait, évoqué une orientation vers une seule maternité sur le Groupement Hospitalier de territoire... une maternité qui serait celle de Rodez. la maternité de Villefrance-de-Rouergue se trouve donc elle aussi menacée.

Les opposants à la fermeture de la maternité de Decazeville ont réaffirmé marcredi 28 juin qu'ils ne renonceraient pas. Au contraire, ils souhaitent inscrire leur combat dans la durée.

Loin de baisser les bras...


Une première étape a donc eu lieu ce samedi 1er juillet avec une manifestation ce matin dans le centre-ville. Elus et population du bassin étaient présents face à la mairie. 110 communes du l'Aveyron, du Cantal et du Lot sont concernées par cette fermeture. 

Des rassemblements devraient avoir lieu tous les jeudis, à 17h30 devant l'hôpital. Le collectif a demandé, par l'intermédiaire de la députée Anne Blanc (LREM), la tenue d'une table ronde au ministère de la Santé et des Solidarités. Demande faite également via la préfecture de l'Aveyron.



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