Le Morante nouveau est annoncé

Morante de la Puebla a toréé 50 fois en Europe cette saison. Il annonce que l'an prochain, il va raréfier ses apparitions. 15 paseos seulement. Dont 5 à Séville. À condition que les propriétaires des arènes acceptent… d'aplanir le sol. Le dénivelé est trop important, affirme Morante.

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Dans une interview donnée aujourd'hui à Fernando Carrasco pour ABC, José Antonio Morante de la Puebla explique ses projets. On savait que son vieil ami Antonio Barrera jouerait un rôle moins important dans son management. On voyait bien que le bilan de la saison 2015 était moins glorieux que ce qu'on pouvait espérer : 48 corridas toréées, mais seulement 5 oreilles dans les arènes de première catégorie. On avait eu vent des exigences du "maestro au cigare" à propos du "piso", le sol des arènes: il trouve que le dénivelé entre le milieu et le bord de la piste est souvent trop important. Surtout à Séville. Il semble que ça porte préjudice à l'expression artistique.
On apprend aujourd'hui que Morante veut toréer moins souvent. Que Canorea ayant quitté l'organisation, il est tout prêt à s'entendre avec Ramón Valencia, le nouveau patron de l'entreprise organisant les corridas de séville. Qu'il veut justement toréer 5 fois à Séville. Y compris le jour du Corpus, une date plutôt négligée par les figures ces dernières années. 
Et bien sûr que tout ça passe par une modification radicale de la piste. Sans travaux de terrassements cet hiver, point de Moranrte au printemps!
Voici un large extrait de l'article. 

José Antonio Morante de la Puebla veut repartir de zéro et tirer un trait sur les épisodes précédents : tout ce qui s'est passé ces dernières années avec l'organisateur Pagés, le défunt G5 et son absence des arènes de Séville. Et il veut aussi se réconcilier avec le public. « J'ai besoin de Séville », affirme-t-il clairement. Voilà pourquoi, l'an prochain, il veut « une saison bâtie autrement ».  Et il ajoute : « je veux que la saison s'articule autour de Séville. Je vais toréer 12 ou 15 corridas seulement dans la saison et j'aimerais que Séville en soit l'épicentre ».
Quelle sera donc la saison 2016 de Morante de la Puebla? Et comment se passeront les retrouvailles avec l'arène de Séville et son public.  «En ce moment, je  suis plein d'espoir en pensant à tout ça. Je souhaite toréer cinq fois à Séville et redonner son lustre à la corrida du Corpus, c'est une date emblématique à Séville, beaucoup de maestros y ont toréé, Manolo Vázquez, Curro Romero, Rafael de Paula... j'en rêve moi aussi».
Sur le point de participer une nouvelle fois au festival taurin qu'il organise dans son village, Morante sait ce qu'il veut. Il est déjà entré en contact avec Ramón Valencia, le gestionnaire de Pagés. Car il y a une chose que José Antonio considère comme non-négociable : il faut aplanir le sol des arènes. Il l'a clairement fait savoir. «Ramón Valencia y croit lui aussi.  Les différences de niveau sont vraiment trop importantes, lui aussi trouve cette demande logique ».
Par conséquent, si l'organisateur l'appuie, le torero au cigare est « disposé à organiser la saison autour de Séville. Surtout parce que je veux redonner du prestige à l'affiche et que tous mes fans reviennent aux arènes. Ramón Valencia m'a dit qu'il va faire tout son possible ».
 



La joie se lit sur le visage du torero. Deux ans d'absence de l'arène qu'il considère être la sienne, c'est trop.  « J'espère que tout sera fait pour que je revienne. Séville mérite une affiche de qualité pour que les abonnés reviennent et les gradins se remplissent ».
La saison à venir sera très loin des cinquante corridas de cette année. «Beaucoup me disent que je vais gagner moins. Mais ça n'a pas d'importance. Tout est subordonné à Séville».
Très ouvertement, très sincèrement, il avoue que ces deux dernières saison il a été «malheureux», tout en faisant le distinguo. «La première année, c'est à cause des déclarations d'Eduardo Canorea  que nous avons pris la décision de ne pas aller à Séville», faisant référence au G5, dont il faisait partie avec Juli, Manzanares, Perera y Talavante. «Canorea n'a pas cherché la conciliation, son discours n'a jamais changé». L'année suivante, on voulait un arrangement. «J'ai dit à mes compagnons qu'on ne pouvait pas continuer comme ça , qu'il fallait lever les sanctions. Mais Manzanares a pris les devants et s'est fait engager. C'est ça qui a créé une tension entre les autres compagnons et l'organisateur et il y a eu une nouvelle rupture. Ramón Valencia admet que même s'ils ont agi avec les meilleures intentions du monde, ils ont fait une erreur en ravivant les tensions. Après ça, il a voulu se rattraper en me proposant des affiches médiocres, mais j'ai décidé de ne pas donner suite ».

Mais Morante n'en reste pas là «Je reconnais bien volontiers que la deuxième année, notre position manquait de clarté. Eux, les organisateurs, ont leur part de responsabilité, et nous, le G5, la nôtre ». Aujourd'hui, tout a changé. « J'ai le besoin spirituel et aussi le devoir de revenir à Séville . Je sens que c'est ce que je dois faire ».


Dans sa propriété  «La huerta de San Antonio», en plein cœur de La Puebla del Río au bord du Guadalquivir, Morante de la Puebla travaille avec son avocat Joaquín Moeckel sur la plainte qu'il a déposée contre les anti taurins qui l'ont agressé. Ils sont installés tous deux dans un endroit très particulier, le bureau d'un des plus grands toreros de l'histoire:  José Gómez Ortega, alias Joselito el Gallo. José Antonio est amoureux de la tauromachie de son « voisin » de Gelves. Tellement amoureux qu'il collectionne tout ce qui a appartenu à ce torero grandiose.  Entre autres objets et vêtements, Morante possède le bureau, table et chaises, de Gallo. C'est de là qu'il « contrôlait le monde de la tauromachie » explique Morante. Un propos qui n'a rien d'anodin. À la lumière des déclarations de Morante, on se dit que lui aussi est tout disposé à tirer les ficelles de la tauromachie du vingt et unième siècle…

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