Des buralistes opposés à l'instauration des paquets neutres de cigarettes, ont neutralisé plusieurs radars dans la nuit de dimanche à lundi.
Des radars recouverts d'un sac portant le slogan: "Supprimer les buralistes ne fera pas baisser le tabagisme. Non au paquet neutre, non au paquet à 10 euros", ou encore "ils veulent briser mon buraliste". L'opération s'est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi dans plusieurs départements de Midi-Pyrénées.
En Haute-Garonne, la cible des buralistes s'est concentrée sur 6 radars situés sur la route en direction de l'Espagne. "le paquet de cigarette en Andore est de 3 euros. En France, la ministre souhaite le passer à 10 euros" dénonce le président des débitants de tabac pour Midi-Pyrénées. Selon lui, en 2014, le marché parallèle du tabac (tout ce qui est vendu en dehors du réseau officiel) est estimé sur l’île-continent à 14,5 % : soit une hausse de 26 % depuis l’arrivée du paquet générique. Le marché parallèle y a bondi dès 2013 (13,5 % contre 11,5 % en 2012)."
La gendarmerie du département a seulement confirmé que trois radars avaient été recouverts dans une zone située entre 20 et 35 km environ de la frontière espagnole.
Dans le Lot, même scénario. Tous les radars ont été recouverts de bâches, et affiches. Un chiffre qui a toutefois été relativisé par les autorités. Selon la préfecture du Lot, six radars seulement ont été temporairement neutralisés, deux dans les zones rurales et quatre dans les agglomérations.
Dans le Tarn, 4 radars au moins dans le secteur d'Albi, ont été vandalisés. Deux seulement selon la police en zone urbaine, aucun dans les campagnes, a dit la gendarmerie
Depuis mi-juin, la Confédération des buralistes se mobilise pour contester la mise en oeuvre du projet de paquet de cigarettes neutre.
Dans le cadre du projet de loi Santé, les députés ont adopté le 3 avril en première lecture l'instauration à partir de mai 2016 de paquets de cigarettes sans aucun logo, ayant tous la même forme, la même taille, la même couleur et la même typographie
La seule distinction qui subsistera sera le nom de la marque, qui continuera à apparaître, mais en petits caractères.
La commission des affaires sociales du Sénat examinera à son tour le texte le 22 juillet, date à laquelle les buralistes prévoient de se mobiliser.
Gérard Vidal, président des buralistes en Midi-Pyrénées fait point sur leurs actions à venir sur le Blog Midi-Pyrénées Politique