Avec l'arrivée des premiers frimas, la récolte du Safran vient de commencer dans le Lot. Sa production, traditionnelle dans le quercy est tombée en désuétude avant d'être relancée il y a quelques années. La précieuse épice fait la fierté de ses producteurs qui aimeraient décrocher un label rouge.
A Cajarc, en ce début du mois de novembre, les premiers frimas enveloppent la campagne. Il n'en faut pas plus pour provoquer la percée des crocus savitus linnaeus, autrement dit les crocus à safran.
Présent dans le quercy dès le moyen-âge, sa culture est tombé en désuétude vers le XVème siècle.
Il y a 20 ans , une poignée de passionnés a relancé la culture du précieux bulbe. Mais les anciens n'ayant laissé aucune trace, il a fallu tout réapprendre
Une culture délicate
A Cajarc, Didier Doucet fait partie de ces pionniers, parce qu'il garde le souvenir de sa grand-mère qui allait cueillir l'épice dans son jardin pour parfumer le riz.
Pour arriver à produire l'or rouge il lui fallu se rapproprier cette culture délaissée. Le safran nécessite délicatesse et patience. il faut 200 000 fleurs pour obtenir 1 kg de safran sec.
Et même si le gramme se vend 35 €, la culture de la précieuse épice ne fait pas vivre ceux qui ont décider de la remettre au goût du jour.
Avec 15 jours à 3 semaines de retard, la récolte 2018 promet 4 à 5 kg de pistils séché. Ils sont une cinquantaine sur 7 départements à le cultiver.
Pour les safraniers du Quercy la consécration serait l'homologation du Label rouge et de L'IGP (l'indication géographique protégée) de la délicate épice. Ils y travaillent
Le reportage d'Odile Debacker et Eric Foissac