Frédéric Mazars est ressorti plutôt optimiste après son entrevue avec 2 membres de l'équipe de campagne du candidat Macron. Avec 3 de ses collègues tarnais de Scopelec, ils ont été reçus ce vendredi 22 avril pendant une heure et demi. "Ils ont écouté notre problème".
La coopérative Scopelec basée dans le Tarn ne se résout pas à voir supprimer 800 postes. Les salariés ont eu confirmation du plan social suite à la perte de contrats de sous-traitance pour Orange. Une délégation a été reçue ce vendredi après-midi, 22 avril, lors du dernier meeting de campagne du président sortant à Figeac.
4 salariés de Scopelec du Tarn reçus par 2 collaborateurs de campagne de Macron
Après l'annonce de la réunion publique prévue à Figeac dans le Lot, les salariés de Scopelec avaient prévu de s'y rendre. Ce vendredi matin 22 avril, ils ont eu la confirmation qu'une délégation de 4 personnes serait reçue par l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron. A 14h30, tout le monde s'est retrouvé dans un hôtel-restaurant lotois avec Rémy Dejou, un Savoyard aux racines lotoises chargé des relations avec la société civile pour la campagne de Macron, et Pierre Bouillon, responsable du projet d'Emmanuel Macron pour la présidentielle. "Ils nous ont écoutés et nous ont promis que demain, le dossier serait porté à l'Elysée. Ils ont entendu ce que nous avions à dire, qui n'était pas ce que prétend Orange. Nous avons apporté les preuves de ce que nous disions. J'ai eu l'impression d'une vraie écoute", constate le délégué syndical FO et élu au CSE de Scopelec. La rencontre a duré 1h30.
Les salariés de la coopérative tarnaise ont tenté à plusieurs reprises de se faire entendre dans la campagne présidentielle. Hier jeudi, ils ont publié une lettre dans la presse quotidienne régionale. "Vous ne pouvez pas laisser faire ça en silence", ont-ils écrit à Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Pour l'instant, le délégué FO privilégie la carte Macron car il faut aller vite. Mais il prévient : "si ça ne marche pas, on verra avec les autres équipes. J'ai beaucoup de politiques qui m'appellent ces derniers temps !"
Pour l'instant, il ne veut révéler ni leur étiquette, ni leur nom. Mais s'il le faut...
800 emplois sont menacés pour l'instant
Le 1e avril 2022, 65% de ses contrats avec Orange ont pris fin. Une perte de 40% du chiffre d’affaires pour la coopérative Scopelec. Deux recours en justice en référé ont été rejetés. Ce matin, ils ont eu confirmation de la préparation d'un plan social qui prévoit la suppression de 800 postes sur les 3600 salariés que compte la coopérative.
Ce vendredi matin, le groupe Orange et son sous-traitant Scopelec avaient rendez-vous à Bercy. Les salariés sont dans l'attente. "Des gens qui ont des familles, qui ont des crédits sur le dos, qui ont une femme qui ne travaille pas. (…) Ils sont sur la sellette", confie Xavier Lasserre, contrôleur qualité. "On sent qu'Orange ne veut pas nous soutenir", ajoute Frédéric Mazars. Leur annonce de 43M € débloqués pour nous aider est un leurre. La moitié de cette somme provient des appels d'offres que nous venons de réaliser. Nous l'avons dit aujourd'hui aux représentants d'Emmanuel Macron... Les salariés sont dépités et il faudra faire très attention qu'il n'y ait pas de suicides comme en d'autre temps chez Orange. Certains ont plus de 30 ans de métier."
C’est la plus grosse coopérative de France. Qui risque la fermeture sur décision de l’Etat-actionnaire d’Orange. Pour devenir quoi ? Des auto-entrepreneurs. Que font Macron, ses ministes ? Ils approuvent. Car ce dossier, c’est le symbole de leur projet…https://t.co/H1HQukMxUv
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) April 4, 2022
C'est le dernier sprint pour la présidentielle, mais se profilent les législatives où les Scopelec auront l'occasion de se faire entendre.