Au salon de l'agriculture, il faut y être, un point c'est tout : une présence essentielle pour le prestige ou la visibilité d'un produit. Évidemment, tout cela coûte cher, alors, pour amortir l'addition parisienne, les producteurs de la région doivent redoubler d'ingéniosité.
Des milliers d'euros pour quelques mètres de stand, même à ce prix là, les vignerons de Limoux par exemple ne rateraient le grand rendez vous de l'agriculture pour rien au monde. Car si l'on ne vient pas au salon, selon certain professionnels, on risque de rester dans un anonymat préjudiciable.
Au stand de la Lozère, ils sont trois à se partager la location d'un comptoir. Malgré l'aide financière de département qui prend en charge la moitié des frais, les producteurs locaux doivent encore débourser 4000 d'euros pour disposer de cet outil de travail éphémère. Alors en plus du partage du salon, ils partagent aussi leurs frais d'hébergements en dormant sous le même toit, à Paris.
Nombres de producteurs de la région sont regroupés sous la bannière Sud de France, qui tente d'attirer les consommateurs avec à son bar à vin et à huîtres. Cette année, la région a déboursé 200 000 euros pour occuper un espace de 600 mètres carrés.