Le ministre de l'agriculture a tenté de rassurer les éleveurs cévenols lors de sa visite à Sumène, mardi dans le Gard : Stéphane Le Foll a promis d'étudier l’éligibilité des châtaigneraie aux aides de la PAC 2015. Un discours qui ne cadre pas avec la réalité.
Pour preuve : la mésaventure que vit un éleveur Lozérien, condamné pour avoir perçu des aides à la production pour l’exploitation de sa châtaigneraie.
Suite à un contrôle des services de l’Etat, il a été contraint de rembourser 34 000 euros d’aides de la PAC à l’administration. Un contrôle qui s’est effectué sur la base d’un arrêté préfectoral caduque et que le le tribunal vient d’annuler. Mais malgré cela, l’agriculteur continue de payer et n’a plus les moyens de faire fonctionner son exploitation.
Après 5 ans de combat judiciaire, l’éleveur a cru voir le bout du tunnel : le tribunal administratif lui a donné raison et la direction départementale des territoires a admis son erreur. Mais c’était sans compter sur la ténacité de l’Etat.
Dix éleveurs sont concernés par cette procédure : cet acharnement s’expliquerait par la volonté de l’Etat d’exclure la châtaigneraie et la chênaie cévenoles de la PAC 2015. Une mesure qui mettrait directement en péril 600 exploitants dans le massif.