La Lozère et ses 72 000 habitants comptaient 23 communautés de communes. A partir du 1er janvier 2017, il n’y en aura plus que dix. Le nouveau découpage provoque la colère d'une partie des élus cévenols.
C’est une révolution silencieuse qui se joue depuis le début de l’année dans tous les départements de France. La loi NOTRE, nouvelle organisation territoriale de la République, adoptée en 2015 impose des regroupements aux communautés de communes. Ils doivent désormais obligatoirement compter plus de 5000 habitants. Ce sont les préfets qui doivent organiser ses fusions. En Lozère, on connaît la nouvelle carte de l’intercommunalité depuis février mais ce nouveau découpage provoque la colère d’une partie des élus cévenols.
Reportage A.Grellier et Y.Leteurnier
Jean-Pierre Allier :Président de la communauté de communes « Cévennes au Mont Lozère »
Hervé Malherbe : Préfet de Lozère
En effet avec 72 000 habitants, la Lozère comptait 23 communautés de communes. A partir du 1er janvier 2017, il n’y en aura plus que dix. Et une partie des élus cévenols aurait souhaité aller plus loin dans les fusions.
On y viendra à ce grand territoire. c’est évident qu’il faudra venir à ce grand territoire. Alors, on y mettra peut-être 5 ou 6 ans de plus, c’est dommage parce que entre-temps, on met des équipes en place, on met des systèmes de compétences en place, c’est dommage de pas le faire immédiatement à l’échelle du grand territoire. Président de la communauté de communes « Florac Sud Lozère »
Ce qui pose problème pour une partie des élus cévenols, c’est la nouvelle carte du sud de la Lozère, découpée en deux communautés de communes distinctes : Causses et gorges du Tarn à l’Ouest, et Cévennes à l’Est. Une hérésie pour 22 maires qui auraient souhaité une seule intercommunalité.
Le processus de concertation entre élus, qui dure depuis octobre, n’a pas permis d’arriver à un meilleur compromis et lcette carte est maintenant définitive.
Faute d’accord, la Lozère comptera donc dix communautés de communes. Dans le même temps, la Creuse, un département rural du Limousin et comparable à la Lozère, a fait le choix de passer à quatre intercommunalités.