Deux adolescents ont été interpellés, ce mardi en Vendée et en Lozère, dans l'enquête sur la fausse alerte qui a provoqué une vaste opération antiterroriste, samedi, en plein Paris, a-t-on appris de sources proches de l'enquête. Le jeune arrêté au Collet-de-Dèze serait un Nîmois âgé de 14 ans.
Lundi déjà, un jeune de 16 ans avait été arrêté dans la Marne, soupçonné d'être l'un des deux hackers qui ont piraté la ligne téléphonique fixe de l'église Saint-Leu, dans le quartier des Halles, pour appeler les forces de l'ordre et leur faire croire qu'une prise d'otages y était en cours. Il a avoué les faits. Des faits qui sont punis jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. L'État s'est constitué partie civile.
Un Nîmois de 14 ans arrêté au collège Henri Gamala du Collet-de-Dèze en Lozère
Concernant le jeune arrêté en Lozère, il serait âgé de 14 ans, mais son rôle dans cette affaire n'a pas été précisé pour l'instant. Le collégien originaire de Nîmes a été interpellé ce mardi matin, au collège Henri Gamala au Collet-de-Dèze, où il est interne.
Ce sont les policiers de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, avec les hommes du SRPJ de Montpellier qui ont procédé, ce mardi matin, à l'arrestation du collégien.
Le jeune homme d'abord entendu à Nîmes, pour décider de son placement en garde à vue, pourrait être transféré à Paris, pour les besoins de l'enquête.
On ne connaît toujours pas le rôle du jeune garçon dans ce dossier de fausse alerte attentat, samedi, dans le quartier des Halles, à Paris.
Le parquet a ouvert une enquête pour "dénonciation de crime imaginaire" et "divulgation de fausses informations".
Une autre arrestation en Vendée
L'adolescent de 17 ans, arrêté ce mardi et surnommé "Zakhaev Yamaha", pourrait être le second hacker que l'on entend sur l'appel donné aux policiers, selon une des sources.
Cet appel passé samedi à 15H39 a déclenché une vaste opération de police, avec intervention de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI). Le secteur avait été bouclé et des riverains évacués ou confinés. Via l'application pour smartphone SAIP (Système d'alerte et d'information aux populations), les autorités avaient même délivré un message "église - alerte attentat".
En pleine menace d'attentats et deux mois après l'assassinat d'un prêtre en pleine messe par deux jihadistes dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray, cette opération des forces de l'ordre avait créé un important émoi, notamment sur les réseaux sociaux, avant que l'alerte ne soit rapidement levée.
Les deux adolescents de 16 et 17 ans sont également "soupçonnés d'être derrière d'autres fausses alertes envoyées en septembre", a précisé une des sources.