Mathieu Danel 27 ans avait été condamné à Nîmes en janvier 2022 à la réclusion criminelle à perpétuité. Le jeune homme avait massacré Claire Reynier, une guide interprète de 39 ans qui faisait de l'auto-stop en juin 2018 à Sommières avant de se constituer prisonnier. Son procès en appel s'ouvre à Mende ce lundi.
Il avait fallu mois de deux heures aux jurés de la cour d'assises de Nîmes pour condamner Mathieu Danel à la peine maximale : la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté contre le jeune homme alors âgé de 26 ans qui n'avait montré aucun regret ni remords après le meurtre sanglant d'une auto-stoppeuse en juin 2018 à Sommières.
Peine d'élimination
Ils avaient suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé une "peine d'élimination" contre l'accusé qui "pour s'être exclu de la société des Hommes devait être condamné à cette exclusion.Car il ne peut rejoindre la société. Pour une affaire hors norme, une personnalité hors norme, une peine hors norme…”.
Curiosité macabre
L'accusé avait affirmé avoir tué de 17 coups de couteau Claire Reynier, une femme de 39 ans, guide interprète anglais-allemand par curiosité.
Depuis des années, il avait des envies de meurtres et de savoir ce que cela faisait de tuer.
On ne peut pas savoir si on aime un plat avant d’y avoir goûté.
Mathieu DanelDevant le juge
Pour assouvir cette envie, Mathieu Danel, jeune homme sans histoires de 22 ans au moment des faits avait tué une auto-stoppeuse à Sommières dans le Gard, le 19 juin 2018. Il s’était rendu deux jours plus tard au commissariat de Montélimar dans la Drôme.
Il avait des envies de meurtres depuis des années, pour savoir ce que ça faisait. Lorsqu’il prend la femme en stop cette nuit de juin 2018, il saisit l’occasion. Mais l’accusé qui avait affirmé avoir été déçu par l’expérience, avait ajouté "n’avoir rien ressenti".
Aucun regret
Le jeune homme avait affirmé ne rien regretter, et même s'il disait ne pas avoir envie de recommencer, il avait aussi déclaré ne pas pouvoir promettre que cela n'arriverait plus.
“C'est quelqu'un qui a conçu un acte pour se mettre en scène et qui aujourd’hui continue cette mise en scène. Il se présente comme quelqu’un qui a échafaudé, élaboré un plan pour passer à la postérité et c’est pour ca qu’aujourd'hui il le clame haut et fort”
Maître Anthony Chabert, avocat des parties civilesLors du procès en première instance à Nîmes
Le jeune homme renfermé, issu d’une famille sans histoires passait beaucoup de temps sur internet à visionner des mangas à caractère pornographiques, des images violentes et des films d’exécution de Daech. Il avait été décrit par l’expert psychiatre, comme "un serial killer".
Le témoignage glaçant de l'accusé
Lors de son procès devant la cour d'assises de Nîmes, l'accusé Mathieu Danel avait présenté la même froideur et le même détachement à l'évocation des faits pourtant d'une violence inouïe. "A un moment dans ma vie, j'en suis venu à me demander qu'est-ce que ça ferait de donner la mort. La seule solution était lors de l'expérimenter" avait déclaré l'accusé à la barre.
L'absence de remords et d'empathie pour sa victime et sa famille ainsi que la menace d'une récidive avaient sans aucun doute pesé dans la décision de ce jury d'assises. Le verdict avait été rendu après seulement 1h30 de délibération.