Les employés de l'hôpital psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole craignent pour l'emploi

Colère des personnels du Centre hospitalier François Tosquelles de Saint-Alban-sur-Limagnole en Lozère. Ils protestent contre les coupes budgétaires imposées à leur établissement spécialisé dans les soins psychiatriques. Pour sauver le site de la Margeride, ils ont manifesté devant l'ARS à Mende.


Les salariés de l'hôpital psychiatrique ont manifesté, mardi matin, devant les bureaux de l'ARS, l'agence régionale de santé, à Mende, avant d'être reçus.
Ils dénoncent une baisse de 5% des dotations. Soit l'équivalent de 23 à 25 postes en moins fin 2015.
Pour eux, si des suppressions d'emplois devaient intervenir, la situation des personnels et des malades serait dangereuse. Il serait notamment impossible de prendre en charge tous les patients lourds, nombreux en Lozère.


D'où l'appel commun à la manifestation des syndicats CGT et FO devant l'ARS de Mende, ce mardi.
Ils contestent "la vision comptable que l'agence régionale de santé exerce actuellement sur l'hôpital de Saint-Alban".

Images F3 LR : Y.Le Teurnier

La Mecque de la médecine psychiatrique en Lozère est-elle en danger ?

Oui, répondent les salariés de l’hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole. Ils ont manifesté ce mardi matin pour dénoncer des coupes claires dans leur dotation budgétaires et pour défendre les spécificités de leur département rural.
Ils ont été reçu par la délégation de l’ARS à Mende.

En recevant les salariés en colère de l’hôpital psychiatrique, l’agence régionale de santé ne s’attendait peut-être pas à un tel cahier de doléances. Il faut dire que l’Etat a décidé de lourdement ponctionner le budget de l’établissement. Et il a justifié son choix par un élément comptable : dans ce secteur, la Lozère est deux fois mieux dotée qu’ailleurs.
Un argumentaire qui ne passe pas auprès des salariés.

L’ARS a fixé à 1,5 million d’euros, la somme à économiser sur 5 ans. Un effort important qui a connu une accélération inattendue. Car à ce premier objectif fixé par l’Etat est venu s’ajouter un déficit de 400.000 euros à combler en 2015.
Résultat, il faudra supprimer 25 postes dès cet année.
C’est cette situation qui a mis le feu aux poudres avec les salariés. Des salariés qui ont demandé à la représentante de l’ARS en Lozère, comment l’Etat envisageait le fonctionnement de leurs services dans ces conditions ?
Réponse de l’ARS : la limitation des durées d’hospitalisation des patients.

En plus de sa population, la Lozère accueille dans ces nombreux établissements médico-sociaux, des centaines de patients susceptibles d’être soignés par l’hôpital public. Une baisse drastique des moyens aurait de graves conséquences pour la prise en charge de ces malades.
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