La période de mise bas est le moment idéal pour le comptage des mouflons. Une vaste opération a lieu en ce moment dans les Gorges du Tarn. Une centaine de bénévoles mobilisés sur trois journées.
Jumelles vissées aux yeux, les bénévoles sont à l'affût.
Une heure et demie après le début des observations des mouflons , le succès est enfin au rendez-vous.
"Ils se sont arrêtés, ils écoutent. Ils vont continuer tranquillement leur chemin maintenant", sourit Alain Rousson , président de la société de chasse de Ste-Enimie
La chasse à l'information
Distinguer les femelles des mâles. Évaluer leur âge grâce à leurs cornes. C'est une véritable chasse, à l'information.Partis au petit matin depuis Ste-Enimie, ils sont une centaine à couvrir les deux rives des gorges du Tarn…
20 000 hectares de terrain, devenu territoire des mouflons.
"C'est une espèce qui a été introduite dans les années 70, à partir d'un effectif relativement restreint. d'ailleurs, une quinzaine d'individus sur la commune de Ste-Enimie et aussi un petit peu plus bas, aux vignes et également un dernier noyau qui était dans l'Aveyron à Mostuejouls", précise Christophe Rieutort, Responsable technique Fédération de chasse de Lozère
Mais arrivés au-dessus des gorges, pas de mouflons à l'horizon !
"On a un prédateur qui les bouscule, et donc ils ne sont pas sur les zones où ils ont l'habitude d'aller, ils ont peut-être été bousculés cette nuit", regrette Alain Quet, chasseur
Gare au loup
Depuis quelques mois, le loup rôde.Il s'attaque aux animaux du causse : moutons, chevreuils mais aussi quelques mouflons.
Par peur, ces derniers se sont déplacés en aval du Tarn.
Population stable
Plus de 300 individus ont été dénombrés.Un chiffre stable par rapport à 2018.
L'an passé, la fédération de chasse a autorisé le tir de 140 d'entre eux.