L’idylle entre les habitants de Sainte-Enimie, en Lozère et les castors des rives du Tarn a vécu. De plus en plus nombreux, les rongeurs dégradent les arbres au bord de la rivière, ce qui coûte cher à la petite commune.
Les castors en Lozère, c’est comme une histoire de voisinage qui tourne au vinaigre. Au début, tout se passe bien, les uns deviennent même les alliés des autres pour attirer de nouveaux touristes dans la région. Mais depuis quelques années, le torchon brûle. Les castors dégradent trop les arbres.
Depuis leur réintroduction dans les années 80, ils castors se sont parfaitement adaptés à leur nouvel habitat dans les Gorges du Tarn.
Dans ce secteur touristique de la Lozère, on ne peut pas de laisser en l'état des arbres fragilisés par les dents des castors pour des raisons de sécurité. La commune et les propriétaires privés des terrains utilisés par les baigneurs et les campeurs doivent donc réparer les dégâts, et la note est de plus en plus salée.
En outre, si la multiplication des castors inquiète à Sainte-Enimie, c’est l’attitude du Parc National des Cévennes qui est au coeur du débat. Le Parc, qui a réintroduit l’animal il y a 30 ans, doit gérer la population et les dégâts avec les collectivités. Des aides auxquelles Sainte-Enimie ne peut plus prétendre, car la commune a choisi de ne plus adhérer à l’institution.
Reportage : S.Banus et Y. Leteurnier