Chaque année, des agriculteurs participent au Salon de l'agriculture et au Concours général agricole, avec au final, des récompenses pour certains d'entre eux. Trajet, surcroît de travail et remplacement sur l'exploitation, tout cela a un coût. Alors, le jeu en vaut-il la chandelle ?
En mars 2009, les Vincent obtiennent la médaille d'or au concours général agricole pour leur production de Pélardon.
4 ans plus tard, les Vincent préparent les fromages qui vont concourir cette année. Et avec 8 médailles en autant de participation, ils ont de bonnes chances de récolter un nouveau trophée.
Des distinctions qui ont un effet sur les ventes, en particulier sur le marché parisien.
Mais au delà de ces retombées directes, c'est une démarche plus large qui motivent ces bêtes de concours.
Bertrand Laurent, lui, son dada, ce sont les vaches "Aubrac".
Avec Vaillante, il va tenter de glaner une nouvelle médaille pour son exploitation. Le voyage va lui coûter 3.000 euros au moins, sans compter les problèmes que génèrent son absence pendant 10 jours de la ferme.
Un investissement sans retombée directe. Depuis une quinzaine d'années, les concours du salon de l'agriculture ne sont plus le nirvana des producteurs. Mais ils constituent une vitrine incontournable pour la profession.
La Lozère sera représentée par moins d'une quinzaine d'agriculteurs cette année.
Tous participent à leur propre frais. Pour satisfaire leur esprit de compétition, pour faire la promotion de leur territoire, mais aussi, pour incarner la tête de gondole des produits locaux dans un marché qui n'a jamais été aussi concurrentiel.