Le ras-le-bol de nombreux maires, courtisés de toutes parts pour donner leur parrainage aux candidats à l'élection présidentielle. Surtout les maires ruraux et sans étiquette. Rencontre avec 2 élus, l'un héraultais qui parraine, l'autre cévenol qui ne donnera son soutien à personne. Pourquoi ?
L'Estréchure, un tout petit village des Cévennes gardoises, à la frontière de la Lozère, 161 habitants et, à la mairie, une équipe municipale sans étiquette politique.
Au courrier de Madame le maire ce matin là, des demandes de parrainages des candidats à l'élection présidentielle. Des sollicitations quotidiennes qui subissent toutes le même sort... la poubelle !
Une position claire soutenue par le conseil municipal, comme une évidence... "Les seuls moments où l'on intéresse ces candidats, c'est pour avoir un parrainage. (...) On a clairement l'impression que la ruralité n'intéresse absolument pas les élus au niveau national".
Ce sentiment d'abandon, de nombreux maires ruraux le partagent. Même dans des communes bien plus grandes, comme Villeveyrac dans l'Hérault. Alors au moment de donner son parrainage, le maire a cherché un défenseur de la ruralité. Jean Lassalle.Hamon, Macron, Fillon, Le Pen 2 fois, tous ont été classés verticalement. Je me refuse à parrainer quiconque" explique Bernadette Macquart, la maire sans étiquette de L'Estréchure.
Cette année, pour la première fois, les parrainages seront tous publiés
Le Conseil constitutionnel fera, ce mercredi, sur son site internet, un premier point d'étape sur les parrainages qui ont été envoyés par les maires et parlementaires.Les élus qui le souhaitent ont jusqu'au 17 mars pour transmettre leur parrainage au Conseil constitutionnel.